Près de 70 pays, incluant Maurice, ont signé ce mercredi 20 septembre un traité historique de protection de la haute mer, faisant espérer une entrée en vigueur dès 2025 pour mettre à l’abri des écosystèmes marins vitaux pour l’humanité.
États-Unis, Australie, Royaume-Uni, France, Allemagne, Chili, Chine, Costa Rica, Mexique, Norvège, Fidji, Maurice… Soixante-sept pays (plus l’UE en tant qu’organisation) ont signé le traité dès l’ouverture des signatures, selon l’ONU.
“C’est le début d’un nouveau chapitre lors duquel la communauté internationale devra prendre des actions audacieuses”, a réagi Nichola Clark, de l’ONG Pew Charitable Trusts. Après une ultime négociation marathon en mars, le texte a été formellement adopté par consensus le 19 juin, même si la Russie a pris “ses distances”.
Aujourd’hui, environ 1 % seulement de la haute mer fait l’objet de mesures de conservation. Mais en décembre à Montréal, l’ensemble des États de la planète s’est engagé lors de la COP15 sur la biodiversité à protéger, d’ici cop2030, 30 % des terres et des océans de la planète. Pour y parvenir, le nouveau traité est capital, mais tout dépendra de sa date d’entrée en vigueur, 120 jours après la 60e ratification – processus plus ou moins long selon les pays.
Même si le seuil de 70 ratifications semble à portée de main dans un futur proche, ce chiffre est bien loin de l’universalité espérée par les défenseurs d’un océan qui ne connaît pas de frontières. “Nous sommes tous dans le même bateau”, a insisté auprès de l’AFP le commissaire européen à l’Environnement Virginijus Sinkevicius. “Aucun pays, aucun groupe de pays ne peut lutter seul contre la triple crise planétaire : perte de biodiversité, changement climatique et pollution”.