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TopFMaster: Le 28/11/2024 à 16:13 | MAJ à 28/11/2024 à 16:14
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METRO
Publié : Le 28/11/2024 à 16:13 | MAJ à 28/11/2024 à 16:14
Par : TopFMaster

Le Metro Express se retrouve aujourd’hui au centre d’un scandale baptisé « Metro Leaks ». Dans trois bandes sonores, des failles majeures dans la gestion du projet sont dénoncées. Des défaillances techniques, susceptibles d’amplifier les risques d’inondations, sont même évoquées.

Le premier volet des révélations met en lumière des lacunes graves dans la construction des systèmes de drainage. Selon les documents divulgués, les constructeurs auraient délibérément opté pour des méthodes dépassées datant des années 2000, bien que le contrat initial prévoyait l’utilisation de techniques modernes adaptées aux défis climatiques actuels.

De son côté, Metro Express Ltd (MEL) rejette fermement les allégations.

« Pourquoi avoir choisi une méthode de construction obsolète pour le même coût initialement alloué à des techniques modernes ? », s’interroge la voix off dans la première bande sonore. Elle évoque un écart frappant entre les attentes contractuelles et les solutions mises en œuvre.

Dans le deuxième volet, l’accent est mis sur la gestion des eaux pluviales, particulièrement dans la région de Phœnix et ses environs. Les travaux réalisés dans le cadre du Metro Express auraient aggravé les risques d’inondation en redirigeant les eaux pluviales de zones telles que Jumbo Phœnix, Quatre-Bornes et Sodnac vers des points sensibles comme la Cemetery Road. Ces modifications auraient déséquilibré les flux hydrauliques, mettant à rude épreuve des infrastructures déjà fragiles.

Le constructeur Larsen & Toubro est directement mis en cause pour ne pas avoir modernisé le système de drainage existant avant d’engager les travaux.

Le troisième épisode des « Metro Leaks » révèle des erreurs fondamentales dans le dimensionnement des drains. Une équation essentielle aurait été mal appliquée, entraînant une sous-estimation de 11 % des capacités de drainage nécessaires pour gérer des précipitations exceptionnelles. Pire encore, les techniques employées auraient généré des écarts de dimensionnement atteignant 63 %, compromettant gravement la fiabilité des infrastructures.

Face à ces accusations, Metro Express Ltd (MEL) rejette fermement ces allégations. L’organisme assure que les normes en vigueur ont été respectées à toutes les étapes du projet, y compris lors de la conception et de la validation des drains.

Dans un communiqué, Metro Express Ltd (MEL) souligne que le projet est réalisé selon un modèle « design and build ». C’est Larsen & Toubro, appuyé par le consultant Systra, qui était chargé des calculs techniques. Ceux-ci ont été validés par la Land Drainage Authority (LDA). MEL précise que la méthode de calcul repose sur des données officielles des Mauritius Meteorological Services et ont été approuvées par les autorités compétentes.

Les révélations des « Metro Leaks » mettent en lumière des dysfonctionnements systémiques. Si les explications de Metro Express Ltd (MEL) visent à rassurer, les questions soulevées sur la gestion du projet, les techniques utilisées et les choix de conception continueront d’alimenter la polémique.