Celle-ci a été exécutée sous la présidence de la Master and Registrar le 21 juillet dernier. Cela, après que la partie malgache a fait une demande d’entraide judiciaire aux autorités mauriciennes. Selon Assad Peeroo, avocat de la famille Eléonore, 11 personnes sont considérées comme suspects dans cette affaire. Parmi, l’on trouve trois Mauriciens, dont deux se trouvent dans la Grande Ile. Le troisième, qui est à Maurice, a été entendu dans le cadre de la commission rogatoire.

8 Malgaches et trois Mauriciens sont soupçonnés d’être impliqués dans le meurtre de Dilan Eléonore. Les autorités malgaches procèdent en ce moment à l’interrogatoire de 10 d’entre eux, dont les deux Mauriciens qui sont dans la Grande Île.

Elles sont en attente des procès-verbaux de la commission rogatoire qui s’est tenue à Maurice. Ces documents leur seront communiqués par la Master and Registrar de la cour suprême de Maurice.

Cette commission rogatoire a été exécutée après une demande d’entraide formulée par l’ambassade de Madagascar auprès de Port-Louis. Il concerne le dernier suspect, un Mauricien. Ce dernier est à Maurice. Il a été entendu le 21 juillet dernier dans le cadre de cette commission rogatoire.

Les autorités malgaches vont désormais décider si le suspect qui se trouve sur le sol mauricien fera l’objet ou pas de poursuites.

Pour rappel, Dilan Eléonore, 22 ans, a quitté Maurice le 23 novembre 2017 pour Madagascar afin de rendre visite à sa mère. Toutefois, deux jours plus tard, il est retrouvé mort dans la Grande île.

Sur son certificat de décès, délivré par les autorités malgaches, il est indiqué que le jeune Mauricien est mort d’une maladie non-transmissible sans qu’une autopsie n’ait été pratiquée. Sa mère avait, toutefois, été informée qu’il avait péri dans un accident.

La dépouille est arrivée à Maurice le 26 novembre 2017 et a été inhumée au cimetière de St Pierre.

Toutefois, le père de Dilan Eléonore, qui vit à Maurice, a fait une demande d’exhumation le 21 décembre 2017 en cour de Moka. Il a obtenu gain de cause en janvier 2018.

L’autopsie, pratiquée par le Dr Satish Boolell, a révélé plusieurs blessures sur le corps du jeune homme, dont une lacération à la tête. Le médecin a conclu que le jeune homme est mort d’une fracture de la nuque.

Cette affaire avait fait l’objet d’une Private Notice question au Parlement en mai 2018. L’Attorney General avait expliqué que des officiers du bureau d’Interpol à Maurice avaient pris contact avec ceux de Madagascar. Ces derniers avaient avancé que Dilan Eléonore a été victime d’un accident.