Une entrave à l’égalité des chances dénoncée encore plus vivement par les « petits » candidats indépendants, écartés des ressources des grands partis traditionnels.
Les élections municipales et communales se tiendront le 11 décembre 2024. L’annonce a été faite par un décret publié par le gouvernement le 12 août. Un décret qui fait réagir la société civile et la classe politique en raison des conditions de candidatures fixées. Cette année, une même liste - le candidat maire et ses candidats conseillers municipaux - devront débourser ensemble, selon la taille de la commune où ils se présentent, entre 1,2 million d'ariarys (près de 240 euros) et 20 millions d’ariarys (près de 4 000 euros). Une somme qui devrait, d’office, éliminer plusieurs prétendants de la course.
Pour ses défenseurs, une telle barrière financière doit favoriser les candidatures les plus sérieuses. D’autres y voient une mesure anti-démocratique. Stella Razanamahefa, porte-parole de l’observatoire Safidy, la plus grande mission électorale du pays, assure que les candidats du pouvoir et de l’opposition ne sont pas égaux face à l’inflation des cautions, observée depuis l’élection présidentielle de novembre 2023 : « Les candidats proches du pouvoir bénéficient de la disponibilité de moyens pour s'inscrire, se porter candidats d’abord, mais aussi pour bien mener leur campagne électorale.