Le jeune cétacé, devenu star mondiale, était soupçonné d'avoir été utilisé pour une opération d'espionnage au profit de la Russie. Âgé entre 15 et 20 ans au moment de sa mort selon les estimations, Hvaldimir avait été repéré en avril 2019 au large de la région arctique du Finnmark, dans le Grand nord norvégien. Son corps a été retrouvé samedi 31 août. Mais selon deux ONG, sa dépouille porterait des marques de balles. Regina Haug a été l'une des premières personnes à examiner la dépouille de Hvaldimir. Et pour la fondatrice de One Whale, une ONG dédiée à la protection du célèbre béluga, sa mort est un acte criminel : « J'ai su immédiatement que Hvaldimir avait été abattu. Il avait des blessures par balle autour de son corps et du sang en coulait. On pouvait même voir une balle encore logée dans son corps. »
Avec une autre ONG, elle a immédiatement déposé plainte. Mais la police temporise et décidera d'aller plus loin ou non, selon le rapport d'autopsie qui ne sera connu que d'ici trois semaines. Regina Haug n'est pas très optimiste. Alors, sans attendre, elle a lancé sa propre enquête :
« On va soutenir tout ce que fera la police, mais on se pose des questions. Nous essayons de savoir s'il y avait des caméras dans le port où il se trouvait. Nous étudions la question et nous travaillons avec des personnes sur place pour y parvenir. Nous avons montré les photos de ses blessures à des biologistes marins, des vétérinaires et des experts balistiques de la police. »
Hvaldimir était au « mauvais endroit, au mauvais moment », selon elle. La militante ne comprend toujours pas comment quelqu'un a pu tirer sur un animal si amical avec les humains. Regina Haug demande justice pour Hvaldimir. Elle compte sur l'émotion suscitée à travers le monde pour maintenir la pression sur la police.