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Jessila: Le 07/07/2021 à 16:36 | MAJ à 07/07/2021 à 16:36
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Publié : Le 07/07/2021 à 16:36 | MAJ à 07/07/2021 à 16:36
Par : Jessila

Déclaration de Santaram Mooloo, ancien directeur de l’Environnement. Il a été entendu par la cour d’investigation ce matin. Questionné sur les mesures prises pour éviter tout déversement d’huile dans le lagon, il a expliqué qu’il revenait aux responsables du département Shipping de décider si l’huile du vraquier devait être pompée après le naufrage. Ces derniers, selon lui, ont indiqué que le risque d’un déversement d’huile n’était pas imminent.

Cette information, souligne Santaram Mooloo, peut être consultée dans les procès-verbaux.

Santaram Mooloo a indiqué à la cour que son département n’avait pas tous les équipements nécessaires pour empêcher le déversement d’huile.

Ainsi, après analyse des régions qui sont plus à risque d’être affectées par une éventuelle marée noire, la décision a été prise de placer des bouées anti-pollution à l’île aux Aigrettes, le parc marin de Blue Bay et les sites Ramsar.

Toutefois, les booms placés à l’île aux Aigrettes n’étaient pas suffisamment solides pour contenir le courant.

Santaram Mooloo a ajouté qu’il aurait été compliqué de placer des bouées anti-pollution autour des mangroves. D’autant qu’il n’y en avait pas suffisamment.

L’ancien directeur de l’environnement a précisé que les booms placés dans d’autres endroits n’étaient pas suffisamment solides. De plus, les conditions météorologiques n’ont pas été en faveur des mangroves.

Concernant l’option de solliciter l’aide des pays de la région, Santaram Mooloo a pris l’exemple du naufrage du MV Benita en 2016, pour dire que leur capacité d’intervention est minime.

Il a ajouté qu’il aurait été onéreux de solliciter l’aide de l’Afrique du Sud, d’autant qu’il y aurait fallu obtenir l’aval du propriétaire du vraquier et de son assureur. Car selon le protocole, ils sont chargés de financer les opérations.

Vers la fin de la séance, l’ancien directeur de l’environnement a déclaré que la situation a été bien gérée par tous les organismes concernés. Les choses, selon lui, auraient pu être pires compte tenu du contexte difficile d’alors, avec notamment la crise Covid, le lieu de l’échouement et les conditions météo.

Il a aussi soutenu que plus de 75% de l’huile déversée a pu être retirée de l’eau. Cela représente un grand accomplissement, a-t-il précisé.