La boucle est bouclée. C’est désormais au tour du Japan’s Transport Safety Board d’enfoncer le dernier clou dans le cercueil de l’équipage du Wakashio suite au naufrage de ce vraquier au large de Pointe d’Esny. Ce qui a débouché sur une marée noire suite au déversement de 1000 tonnes de fioul dans un environnement marin vierge en 2020.

Comme tous les organismes qui ont enquêté sur ce naufrage, le Japan’s Transport Safety Board attribue le naufrage au fait que le vraquier a dévié de sa route afin de rechercher un signal de téléphone portable.

Selon le rapport, deux jours avant l’échouage, le capitaine a modifié la route du navire de plus de 100 000 tonnes pour naviguer à cinq milles nautiques de la côte au lieu des 22 milles nautiques prévus à l’origine. Il a ordonné ce changement de cap sans avoir obtenu les cartes marines appropriées de la zone.

Selon le rapport de 89 pages, le capitaine ne savait donc pas que les eaux de la zone ont une profondeur inférieure à 20 mètres. Le navire a ensuite heurté un récif corallien. Le rapport précise que la carrosserie s’est déformée sous l’effet des chocs contre le fond marin et s’est rompue à proximité du réservoir de carburant.

Le rapport note que le capitaine du navire a modifié le plan de voyage dans le but de se mettre à portée du signal de son smartphone. Un comportement qui n’est pas un incident isolé. Le rapport revient sur le fait que le capitaine avait consommé du whisky avant le naufrage et contient aussi la transcription d’un enregistrement des données du voyage du Wakashio. Elle indique que le capitaine Nandeshwar aurait lancé après le naufrage : « Qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? Maintenant, ma carrière est foutue ! »

La transcription révèle des conversations concernant à la fois la fête d’anniversaire et la recherche d’un meilleur signal pour les téléphones portables.