Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a affirmé ce 9 décembre que la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël appartenait à son pays « pour l'éternité ». « Aujourd'hui, tout le monde comprend l'importance capitale de notre présence sur le Golan, et non au pied du Golan », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Jérusalem. Israël a conquis une partie de ce plateau montagneux sur la Syrie en 1967, avant de l'annexer en 1981. « Notre contrôle sur le plateau du Golan garantit notre sécurité, il garantit notre souveraineté », a déclaré Benyamin Netanyahu devant les journalistes. « Je tiens à remercier mon ami, le président élu Donald Trump, pour avoir répondu à ma demande de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan en 2019 », a-t-il ajouté. Mais son annexion par Israël reste illégale au regard du droit international. L'avancée des troupes israéliennes dans cette zone constitue « une violation » de l'accord de désengagement de 1974 entre Israël et la Syrie, a déclaré ce lundi 9 décembre le porte-parole de l'ONU. L'Arabie saoudite a condamné, pour sa part, une opération qui « sabote » selon elle les chances de la Syrie de recouvrer son « intégrité territoriale ». Cette incursion « confirme la violation continue par Israël des règles du droit international » a estimé le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué. La Jordanie a également « condamné le fait qu'Israël soit entré sur le territoire syrien et ait pris le contrôle de la zone tampon ». Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Aymane Safadi, a dénoncé « une agression » qui représente « une violation du droit international, une escalade inacceptable et une atteinte à la souveraineté d'un État arabe. » Enfin, le Hezbollah iranien, dans un communiqué, reproche à Israël « d'occuper davantage de territoires sur le plateau du Golan » et de « frapper et détruire les capacités défensives de l'État syrien ».