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: Le 02/03/2021 à 03:50 | MAJ à 18/07/2024 à 17:25
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Publié : Le 02/03/2021 à 03:50 | MAJ à 18/07/2024 à 17:25
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Déclaré coupable de corruption et de trafic d’influence hier, l’ancien chef de l’Etat français écope de trois ans de prison dont deux avec sursis, comme ses deux coprévenus Thierry Herzog et Gilbert Azibert. Tous trois font appel du jugement.

Le tribunal correctionnel a estimé qu’un «pacte de corruption» avait été conclu entre l’ex-président aujourd’hui âgé de 66 ans, Me Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert, également condamnés à trois ans de prison dont un ferme. Toutefois, aucun d’entre eux n’ira en prison dans l’immédiat : la présidente de la 32e chambre, Christine Mée a expliqué que la partie ferme (un an) était aménageable avec un bracelet électronique. Les trois condamnés ont par ailleurs annoncé leur intention de faire appel de la décision.

Une “particulière gravité”

Les magistrats ont estimé que les faits reprochés à Nicolas Sarkozy étaient d’une “particulière gravité”. L’ancien Président “s’est servi de son statut pour gratifier un magistrat dans le but de servir son intérêt personnel”, ont-ils estimé.

 

Le 8 décembre, le parquet national financier (PNF) avait requis contre l’ex-président de 66 ans quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme, estimant que l’image présidentielle avait été «abîmée» par cette affaire aux «effets dévastateurs».

 

Le procès Bygmalion dans 15 jours

Nicolas Sarkozy était accusé d’avoir tenté d’obtenir en 2014, par l’entremise de son avocat Thierry Herzog, des informations secrètes auprès de Gilbert Azibert, alors haut magistrat, dans une procédure concernant la saisie de ses agendas en marge de l’affaire Bettencourt. Des informations qui devaient être délivrées par le magistrat en échange d’un coup de pouce pour un poste de prestige à Monaco.

 

Nicolas Sarkozy est le deuxième ancien président condamné sous la Ve République après Jacques Chirac en 2011, et le premier à de la prison ferme. Sonnés, les prévenus n’ont pas fait de déclaration à la sortie du tribunal.

 

Cette première condamnation pour Nicolas Sarkozy intervient alors qu’il doit faire face à nouveau à des juges, dès le 17 mars, au procès de l’affaire «Bygmalion», portant sur les frais de sa campagne présidentielle de 2012.