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Jessila: Le 22/02/2021 à 09:42 | MAJ à 22/02/2021 à 09:42
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Publié : Le 22/02/2021 à 09:42 | MAJ à 22/02/2021 à 09:42
Par : Jessila

Suite aux propos tenus par le ministre britannique de la Défense après un premier jugement du tribunal international du droit de la mer dans l’affaire l’opposant aux Maldives, Maurice a émis une objection de dernière minute pour empêcher que l’élection de Karim Khan ne se fasse par consensus. L’éminent avocat britannique a obtenu le poste, mais a dû passer par un second tour.

Comment expliquer que la Grande-Bretagne soutienne son ressortissant Karim Khan pour le poste de procureur de la Cour pénale internationale, mais continue d’ignorer jugements et résolutions d’instances onusiennes sur la souveraineté de Maurice sur les Chagos ?

Le dernier à se pencher sur ce paradoxe est l’écrivain Brian Cloughley. Il est auteur de livres notamment sur l’armée pakistanaise et l’utilisation des drones à des fins militaires.

Brian Cloughley rappelle que Karim Khan aurait été élu par consensus sans l’objection de dernière minute de Maurice… basée non pas sur la personne de l’avocat, mais sur la position de son gouvernement.

L’ambassadeur mauricien aux Nations unies, Jagdish Koonjul, avait écrit aux différentes délégations pour s’alarmer de l’approche britannique à la loi internationale. Cela, après que le ministre britannique de la Défense ait déclaré que le jugement du Tribunal international du droit de la mer dans l’affaire opposant Maurice aux Maldives n’aurait aucun impact sur la Grande-Bretagne.

L’organisme avait souligné que Maurice avait la souveraineté sur les Chagos et avait critiqué la Grande-Bretagne pour n’avoir pas rendu le territoire.

« Voilà un exemple flagrant du gouvernement britannique en train de bafouer la loi internationale… une illustration de son inconsistance et de son approche hypocrite », précise Brian Cloughley. L’écrivain rappelle que la décision du tribunal international du droit de la mer a été rendue la veille où Boris Johnson s’est enorgueilli que son gouvernement « se bat pour la liberté et l’autonomie ».

Karim Khan prendra ses fonctions comme procureur général à la Cour pénale internationale le 16 juin. Il succède à la Gambienne Fatou Bensouda. À cause de Maurice, il a dû affronter trois candidats dans un scrutin où, au second tour, il a récolté 72 voix sur 122 exprimées.

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