Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau a été touché par des graviers lancés par des manifestants anti-obligation vaccinale lors d’un arrêt de campagne électorale.
Il retournait à son bus après avoir visité une brasserie lorsqu’il a été bombardé de gravier. Il n’a pas été blessé.
Justin Trudeau a convoqué des élections anticipées à la mi-août, dans l’espoir d’obtenir un gouvernement majoritaire pour son parti libéral de centre-gauche.
Mais sa campagne a été perturbée par des manifestations contre les obligations des vaccins Covid-19 et d’autres restrictions.
Il y a un peu plus d’une semaine, le Premier ministre a été contraint d’annuler un rassemblement électoral après qu’une foule de manifestants en colère a tendu une embuscade à l’événement.
Comment les obligations de vaccination sont devenues un enjeu électoral au Canada
À quel point Trudeau est-il en difficulté ?
S’adressant à des journalistes dans son avion de campagne après l’incident de London, en Ontario, M. Trudeau a déclaré qu’il avait peut-être été touché à l’épaule.
Selon un journaliste de la chaîne canadienne CTV National News, deux personnes voyageant dans un bus des médias ont également été heurtées par le gravier, bien qu’elles n’aient pas été blessées.
Mardi, le chef libéral a qualifié les actions des manifestants de « absolument inacceptables ».
“Personne ne devrait faire son travail sous la menace de violence ou d’actes qui le mettent en danger”, a-t-il déclaré lors d’un arrêt de campagne à Montréal. “Mais ce ne sont pas seulement lors des rassemblements politiques que cela se produit.”
Des politiciens provinciaux, des responsables de la santé publique, des propriétaires de restaurants et des travailleurs de la santé ont été victimes de harcèlement lors d’incidents à travers le pays au cours des dernières semaines.
Erin O’Toole, la chef du Parti conservateur de l’opposition, a qualifié l’incident de “dégoûtant”.
“La violence politique n’est jamais justifiée et nos médias doivent être exempts d’intimidation, de harcèlement et de violence”, a-t-il tweeté.
Les projets de M. Trudeau concernant les obligations de vaccination sont devenus un enjeu clé avant les élections du 20 septembre.
Au Canada, tous les chefs de partis fédéraux ont défendu les vaccins contre le Covid, bien qu’il existe certaines différences de politique.
Le mois dernier, le gouvernement a annoncé que tous les fonctionnaires – y compris les travailleurs des secteurs réglementés par le gouvernement fédéral, comme les chemins de fer – doivent être vaccinés d’ici la fin octobre sous peine de perdre leur emploi.
Les passagers des vols commerciaux, des croisières et des trains interprovinciaux doivent également être vaccinés pour voyager.
Les conservateurs préfèrent les incitatifs, comme autoriser des congés payés pour la vaccination et exiger des tests Covid réguliers pour les travailleurs non vaccinés et les Canadiens voyageant à travers le pays.
Le Canada a l’un des taux de vaccination contre le Covid les plus élevés au monde.
Les manifestations contre les premiers ministres canadiens ne sont pas un phénomène nouveau – et de nombreux premiers ministres, dont M. Trudeau, ont été confrontés à des menaces pour leur sécurité.
Source : BBC