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Alex: Le 16/05/2022 à 09:45 | MAJ à 10/07/2024 à 19:00
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Publié : Le 16/05/2022 à 09:45 | MAJ à 10/07/2024 à 19:00
Par : Alex

C’est l’une des conclusions d’une étude internationale dirigée par des scientifiques de plusieurs universités et institutions britanniques, avec l’aide de biologistes basés à Maurice. Ils ont étudié les impacts génétiques qu’ils qualifient de « goulot d’étranglement » de la population des pigeons roses de Maurice qui, à la fin des années 1980, ne comptaient que 12 membres survivants à l’état sauvage. Il y en aurait 500 aujourd’hui.

L’équipe scientifique a analysé l’ADN de 175 oiseaux prélevés sur près de 20 ans au fur et à mesure des efforts de conservation. Connu sous le nom Nesoenas mayeri, le pigeon rose ne se trouve qu’à Maurice. Un peu comme le dodo, il a été une cible facile pour les chats, rats et autres prédateurs introduits par l’homme qui, lui, a abattu la quasi-totalité de sa forêt natale.

Maiscontrairement au dodo, le pigeon rose s’est remarquablement rétabli depuis. Sa population tournerait autour de 500 aujourd’hui. Mais elle est confrontée à un problème de « goulot d’étranglement », en d’autres termes un problème de consanguinité, pouvant entraîner une « érosion génomique » significative. Bref, l’espèce devient moins saine sur le plan génétique.

Les résultats de l’étude, publiés dans la revue Conservation Biology, montrent que l’espèce continuait à perdre de la diversité génétique. Pour les scientifiques, le « goulot d’étranglement » a dû modifier l’ADN du pigeon rose, présent essentiellement dans une petite forêt du Sud-ouest. Ainsi, le potentiel de reproduction de l’oiseau diminue. Cela se traduit, par exemple, par une réduction du nombre d’œufs qui éclosent ou du nombre de jeunes qui réussissent à quitter le nid. De ce fait, il y a moins d’oiseaux qui contribuent effectivement à la génération suivante.

L’étude souligne que la conservation ne peut pas s’arrêter après qu’une population semble avoir récupéré ses effectifs. Il faut des analyses génomiques pour évaluer réellement les besoins de conservation d’une espèce et son potentiel de rétablissement.

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