La belle aventure d’Alizé Cornet à Melbourne a pris fin en quarts de finale mercredi, où la Française s’est inclinée face à l’Américaine Danielle Collins en deux sets (7-5, 6-1).
La belle aventure s’est donc arrêtée mercredi, sous le chaud soleil de Melbourne, pour Alizé Cornet. Tandis que la patrouille australienne faisait des ronds et des loopings dans le ciel clair, célébrant le très controversé Australian Day (parfois nommé Invasion Day car commémorant l’arrivée de la flotte anglaise en 1788), la Française s’est inclinée sèchement devant Danielle Collins (7-5, 6-1) en 1 h 28 minutes en quarts de finale.
L’Américaine retrouve donc, comme en 2019, le dernier carré australien. Alizé Cornet, qui disputait, elle, le premier quart de finale en Majeur de sa carrière, s’arrête donc là. Elle a rangé ses raquettes et sa hargne indéfectible dans le sac avec sûrement une grosse pointe de déception, voire de frustration, tant elle fut souvent dominée dans une rencontre qu’elle a constamment subie.
Tout du long, c’est Collins qui imposait sa patte et son agressivité sur chaque frappe (28 coups gagnants à 11). Avec d’abord une franche réussite en revers à plat notamment, lequel collait souvent Alizé loin de la ligne de fond, empêchant la Française de contrer ou de rentrer un peu dans le terrain. Avec onze coups gagnants en sept jeux et un break en poche, Collins avait le match parfaitement en mains (2-5).
Mais la Niçoise est une guerrière inlassable. La future 37e mondial, au prochain classement lundi prochain, s’accrochait, s’arc-boutait, faisait jouer un coup de plus et Collins, au jeu sans filet, tombait dans le piège, sortait deux, trois coups de suite des lignes. Cornet recollait, comme souvent, comme toujours depuis le début du tournoi, comme si elle ne devait jamais vraiment tomber. Mais la Française était sur un fil et son tennis de défense ne dérangeait pas plus que ça l’Américaine. À 5-6, malgré deux balles de set sauvées sur sa mise en jeu, Cornet abandonnait la manche sur un coup droit « boisé ».
Alizé Cornet ne quitte pas l’Australie les mains vides
Touchée, agacée, Cornet en jetait sa raquette en retournant vers son banc, agitait les bras en grand vers son clan, comme un aveu d’impuissance. Collins sentait le point de rupture et se jetait sur le râble de la Française, déclenchant deux retours fulgurants pour breaker d’entrer de deuxième set. Le match était terminé, les jeux défilaient. Et dans le bruit des avions déchirant le ciel, Cornet s’avouait vaincue et laissait au marbre le nom de Marion Bartoli, dernière Française à avoir atteint le dernier carré en Grand Chelem. C’était en 2013 et Bartoli était allée au bout à Wimbledon.
Mais la Française ne rentre pas d’Australie les mains vides. Elle a passé au tamis deux anciennes n°1 mondiales (Garbiñe Muguruza et Simona Halep), son tennis est en place, son physique est costaud et elle emporte avec elle de belles promesses pour la suite de la saison. Quant à Danielle Collins, elle disputera une place en finale face à la gagnante du match entre Iga Swiatek et Kaia Kanepi.