
L’ancien Premier ministre pakistanais, Imran Khan, serait détenu à l’isolement dans une cellule des condamnés à mort à la prison d’Adiala, à Rawalpindi. C’est ce qu’a affirmé ce lundi son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), dénonçant des conditions de détention sévères.
Lors d’une conférence de presse, le secrétaire central à l’information du PTI, Sheikh Waqas Akram, a déclaré que Khan avait été placé dans une cellule normalement réservée aux terroristes. « Imran Khan est confiné dans une cellule des condamnés à mort, en totale isolation. Il y a été placé alors qu’il n’avait pas encore été condamné », a-t-il souligné.
Le PTI dénonce un traitement « honteux » visant à briser l’ancien chef du gouvernement. Selon Akram, les autorités lui interdisent tout contact avec sa famille et ses alliés politiques, en violation du droit qui autorise les visites des avocats et des proches.
Malgré une décision de justice permettant à six personnes de lui rendre visite, ces rencontres n’auraient toujours pas été autorisées. « Les ordres des tribunaux sont ignorés. Même son épouse s’est vue refuser deux visites sans aucune explication », a ajouté le responsable du PTI. Face à ces restrictions, le parti a saisi la justice pour outrage à la cour, mais sans succès jusqu’à présent.
Par ailleurs, le PTI s’insurge contre le fait que les autorités pénitentiaires lui interdisent l’accès à ses livres et journaux. Pour l’heure, ces allégations n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante. Imran Khan est incarcéré depuis son arrestation le 5 août 2023.