Des milliers de manifestants avaient également protesté fin 2020 contre Emmanuel Macron, qui avait défendu le droit à la caricature, au cours de l’hommage rendu à Samuel Paty.
La police pakistanaise utilise du gaz lacrymogène et des canons à eau depuis le début de la semaine à Lahore, dans l’est du pays pour disperser des milliers de partisans d’un parti islamiste radical après l’arrestation de son chef, qui avait appelé à l’expulsion de l’ambassadeur de France.
Saad Rizvi, le dirigeant du Tehreek-e-Labbaik Pakistan (TLP), un influent mouvement extrémiste, a été arrêté ce lundi à Lahore, selon des responsables de son parti. Son arrestation a été confirmée par la police, mais elle n’a pas précisé les charges retenues contre lui. Il avait essayé d’organiser une marche sur la capitale Islamabad le 20 avril 2021 pour exiger le départ de l’ambassadeur de France. Des milliers de manifestants, qui bloquaient des rues et des carrefours à Lahore, la deuxième plus grande ville du Pakistan, ont été dispersés par la police à l’aide de gaz lacrymogène et de canons à eau.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le chef adjoint du TLP, Syed Zaheer-ul-Hasan Shah, a déclaré que l’arrestation de Saad Rizvi signifiait que le gouvernement avait violé un accord en vue d’expulser le diplomate français. Saad Rizvi est le fils de Khadim Hussain Rizvi, l’ancien dirigeant du TLP, mort en novembre. Il a été pour une large part derrière les manifestations anti-françaises, souvent houleuses, qui ont agité le Pakistan à l’automne après la republication des caricatures du prophète Mahomet par l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo.