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: Le 29/05/2023 à 13:56 | MAJ à 18/07/2024 à 17:21
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Publié : Le 29/05/2023 à 13:56 | MAJ à 18/07/2024 à 17:21
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Gert-Jan Oscum, paralysé de la taille aux pieds depuis 2011, a réussi à marcher pour la première fois depuis l’accident. Pour cela, il a remercié les scientifiques européens. Cet homme de 40 ans a pris le contrôle de ses membres en utilisant uniquement ses pensées. Cela a été rendu possible par deux implants qui ont rétabli la connexion entre son cerveau et sa moelle épinière.
« Je suis Gert-Jan Oskam. Il y a douze ans, j’ai eu un accident et j’ai eu une lésion de la moelle épinière. Donc je ne peux plus bouger mes jambes.”
Paralysé par un accident de moto, Gert-Jan Oskam réapprend aujourd’hui à marcher grâce à un nouvel appareil qui relie son cerveau à sa moelle épinière… créant un pont numérique qui lui permet de contrôler ses muscles par la pensée.
“En cinq à dix minutes, je pouvais contrôler mes hanches, comme si l’implant cérébral captait ce que je faisais avec mes hanches, c’était donc le meilleur résultat, je pense, pour tout le monde.”
“Et ce que nous avons observé tout au long de cette formation est une réparation numérique de la moelle épinière.”
Grégoire Courtine de l’équipe qui a développé l’appareil explique :
“Pour marcher, le cerveau doit envoyer une commande à la région de la moelle épinière responsable du contrôle des mouvements. Lorsqu’il s’agit d’une lésion médullaire, cette communication est interrompue. Notre idée était de rétablir cette communication avec un pont numérique, une communication électronique entre le cerveau et la région de la moelle épinière qui est encore intacte et peut contrôler le mouvement des jambes.”
En 2018, Oskam a participé à un essai qui a montré que la stimulation de la colonne vertébrale avec des impulsions électriques pouvait aider les personnes atteintes de lésions de la moelle épinière à marcher à nouveau.
Son implant rachidien original a été associé à deux implants en forme de disque dans son crâne, de sorte que deux grilles de 64 électrodes reposent contre la membrane recouvrant le cerveau.
Maintenant – quand Oskam pense à marcher, les électrodes de son cerveau transmettent le message aux électrodes de sa moelle épinière – stimulant la colonne vertébrale.
La neurochirurgienne Jocelyne Bloch détaille la procédure.
“On fait deux chirurgies différentes. Il y a une chirurgie au niveau du cerveau. On fait deux petites craniotomies, on met des électrodes pour enregistrer le signal cérébral. Et une autre au niveau de la moelle épinière où on met des électrodes sur le dessus de la moelle épinière à l’endroit qui est responsable des mouvements des jambes. Donc entre ces deux-là il y a une communication, une communication électrique, un pont numérique qui ensuite réactive les jambes.”

Le signal est transmis sans fil et décodé par un ordinateur qu’Oskam porte dans un sac à dos, qui transmet ensuite les informations au générateur d’impulsions vertébrales.
Courtine : “Non seulement il pouvait tirer parti du pont numérique pour contrôler son muscle paralysé, mais il montrait également une récupération de la fonction neurologique qu’il avait perdue depuis de nombreuses années, ce qui suggère que ce pont numérique a également favorisé la croissance de nouvelles connexions nerveuses.”
Après environ 40 séances de rééducation utilisant l’interface cerveau-colonne vertébrale, Oskam avait retrouvé la capacité de bouger volontairement ses jambes et ses pieds.
Il peut désormais même marcher sur de courtes distances sans l’appareil s’il utilise des béquilles.
L’équipe de Courtine recrute actuellement trois personnes pour voir si un appareil similaire peut restaurer les mouvements des bras.

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