Le secteur du transport connaît un virage décisif avec l’entrée en vigueur, dès le 1er juillet 2025, de plusieurs mesures fiscales qui alourdiront le coût d’acquisition et de possession de véhicules à Maurice. Cette réforme s’inscrit dans une volonté affichée du gouvernement de freiner la croissance du parc automobile, alléguant la saturation du réseau routier et le déséquilibre de la balance commerciale.

Parmi les changements majeurs, les droits d’enregistrement pour la première immatriculation d’un véhicule neuf seront majorés de 30 %. À l’inverse, l'enregistrement d'une voiture d’occasion à Maurice et le transfert de son immatriculation à votre nom ne donneront plus lieu à des frais.

Autre point important : la Road Motor Vehicle Licence (RMVL), communément appelée « déclaration », subira une hausse allant de 200 à 4 000 roupies selon le type et la puissance du véhicule. Les véhicules électriques et hybrides, qui bénéficiaient jusqu'alors d'un tarif réduit à 50 %, seront désormais soumis aux mêmes tarifs que les véhicules conventionnels, mettant ainsi fin à l’avantage tarifaire dont ils jouissaient.

Le 6 juin dernier, les autorités avaient déjà enclenché la réintroduction des droits d’accise sur les véhicules hybrides et électriques, et augmenté ceux pesant sur les véhicules thermiques, désormais fixés entre 45 % et 100 % selon la cylindrée. Le Negative Excise Duty Scheme, qui permettait un remboursement de 200 000 roupies pour l’achat de véhicules électriques, prendra fin le 30 juin 2025.

En somme, rouler à Maurice coûtera plus cher, quel que soit le type de motorisation. Ces mesures marquent un tournant dans la politique de mobilité, le gouvernement justifiant cette mesure par un désengorgement routier et une réduction des importations.