
Un Conseil des ministres spécial se tient ce vendredi 4 juillet, avec à l’agenda les recommandations des deux comités institués pour étudier les soutiens possibles dans le cadre de la réforme de la pension universelle.
Le 3 juillet, une réunion s’est tenue au Bâtiment du Trésor pour des concertations entre collègues ministres.
Les Mauriciens connaîtront les solutions proposées par les autorités, alors que la grogne monte sur le terrain.
Deux comités ont été mis en place : l’un sous la présidence du ministre de l’Intégration sociale, Ashok Subron, et l’autre sous celle du Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam.
Il y a environ une semaine, le comité présidé par Ashok Subron a présenté une série de recommandations accompagnées de données chiffrées.
L’une des retombées : environ 3 000 personnes âgées de 60 à 61 ans continueront à percevoir une pension mensuelle de Rs 15 000 jusqu’à l’âge de 65 ans.
Cela concerne les personnes vivant avec un handicap ainsi que les veuves. Ainsi, 15 000 personnes dans ces catégories, âgées de 60 à 65 ans, seront éligibles à la Basic Retirement Pension (BRP) chaque année.
Ces recommandations ont été soumises au gouvernement.
Le comité présidé par le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam, s’est, lui, penché sur les cas spécifiques : les travailleurs âgés exerçant des métiers pénibles et les femmes au foyer vulnérables.
Pour le gouvernement, le système actuel de pension est devenu insoutenable. Entre 2010 et aujourd’hui, les dépenses liées à la Basic Retirement Pension ont explosé de 828 %, atteignant Rs 55,4 milliards.
D’ailleurs, lors de son résumé sur les débats budgétaires, le Premier ministre a été ferme.
Et le vieillissement de la population inquiète : d’ici 2028, 315 000 Mauriciens auront 60 ans ou plus. La facture annuelle pourrait grimper à Rs 100 milliards d’ici 2035.
Les yeux seront, sans nul doute, rivés sur les faits et gestes du nouveau gouvernement ce vendredi.