Le jugement est tombé ce matin en Cour suprême.Les juges Aruna Devi Narain et Denis Mootoo ont ordonné un nouveau recomptage partiel des voix dans la circonscription no 19, soit Stanley/Rose-Hill.
Les juges Aruna Devi Narain et Denis Mootoo ont mis l’accent sur la déposition de Dharmajai Mulloo, actuellement conseiller du commissaire électoral mais Deputy Chief Electoral Officer en novembre 2019. Il avait produit deux documents, appelés document A et document B.
Le premier document est le Recapitulation of Votes Form alors que le second contient le nombre total de voix par counting room. Précisons que le chiffre obtenu de chaque counting room doit être divisible par 3 étant donné que chaque bulletin de vote valide contient 3 voix.
Or, dans 18 counting rooms sur un total de 25, 18 n’étaient pas divisibles par 3.
Dans leur jugement, ils rappellent que Dharmajai Mulloo avait souligné que chaque counting room s’était vu allouer un maximum de 1 200 bulletins de vote. Or, dans trois cas, lorsque le nombre de voix obtenues a été divisé par 3, le résultat dépassait 1 200. C’est dans ces trois salles qu’Ivan Collendavelloo a obtenu plus de voix que la pétitionnaire Jenny Adebiro.
Les deux juges soulignent avoir de bonnes raisons d’estimer qu’il y a eu erreur lors de l’exercice de dépouillement dans la circonscription numéro 19 en 2019. D’où leur décision d’ordonner un nouveau recomptage partiel des voix pour Stanley/Rose-Hill. Car vu le mince écart entre le troisième, Ivan Collendavelloo, et la quatrième, Jenny Adebiro, cela pourrait aider à rectifier le tir s’il y a eu erreur.
Aruna Devi Narain et Denis Mootoo devaient aussi ajouter que la décision d’ordonner un nouveau recomptage dans ce cas est une mesure exceptionnelle car elle est basée sur des facteurs qui ne figurent pas dans la pétition électorale. Mais ils ajoutent qu’il y avait la nécessité de faire respecter l’intégrité du processus électoral, dont le dépouillement en fait partie.
Ils ont ainsi réclamé plus de vigilance à l’avenir lors des différentes étapes de la comptabilisation des voix, notamment la récapitulation des voix. De la part du Returning Officer en premier mais aussi des agents des candidats, des candidats eux-mêmes, des officiers électoraux, ceux du bureau du commissaire électoral et même de l’Electoral Supervisory Commission avant de déclarer l’exercice clos et de procéder à la proclamation des résultats. Les juges soulignent qu’en cas d’irrégularités, un recomptage des voix peut être demandé le jour même auprès du Returning Officer.
Un nouveau décompte des voix se tiendra désormais sous la supervision de l’Acting Master and Registrar, Wendy Rangan. Celle-ci fixera les modalités de cet exercice.