Le baril du brut qui avait atteint 140 dollars la semaine dernière en raison du conflit russo-ukrainien est tombé à 100 dollars (97 dollars pour le pétrole de référence aux États-Unis) mardi dernier pour se stabiliser à 102 dollars hier, mercredi.
Cette importante baisse du prix du baril de pétrole s’explique par les discussions entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky par l’intermédiaire de visioconférences. Les deux chefs de guerre pourraient même se rencontrer. La piste d’un cessez-le-feu n’est pas totalement exclue et permet, pour l’heure, de calmer les prix du baril.
Cette baisse puis la stagnation des prix du baril de pétrole peut aussi s’expliquer par d’autres phénomènes simples. L’Europe étant toujours extrêmement dépendante vis-à-vis du gaz russe, elle ne peut toujours pas se positionner de manière forte en faveur d’un embargo. Joe Biden, le président des États-Unis, lui, l’a fait. Mais l’Europe reste beaucoup plus réticente à cette idée. Voilà pourquoi le cours du baril de pétrole s’est légèrement calmé.
Attention toutefois à la volatilité du prix du pétrole, extrêmement dépendant des prochaines décisions européennes et de l’avancement de la guerre en Ukraine. La montée de l’euro par rapport au dollar ces derniers jours permet également d’espérer une baisse des prix du carburant un peu plus pérenne dans les jours à venir. Un litre de gazole autour de 2 euros devrait s’appliquer cette semaine dans les stations services françaises, bien loin des 2,25 euros de moyenne dans tout le pays, la semaine dernière.
Face à l’augmentation inédite du baril de pétrole la semaine dernière, tutoyant les 140 euros le baril, les pays membres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) devraient libérer pas moins de 60 millions de barils de pétrole de leu réserves. Un objectif, stabiliser un marché en panique.