Aller au contenu principal
Accueil
admintofm: Le 05/10/2022 à 10:10 | MAJ à 10/07/2024 à 19:07
Main picture
Publié : Le 05/10/2022 à 10:10 | MAJ à 10/07/2024 à 19:07
Par : admintofm

Des chercheurs ont mis au point une app qui détecte les maladies respiratoires en analysant la toux du patient. Vers la fin des tests PCR ?

Au début de la pandémie de COVID, de nombreux chercheurs ont exploré des moyens de détecter les premiers signes de la maladie sans passer par les tests PCR. Par exemple, en août 2020, des chercheurs de Fitbit, la société rachetée par Google, ont présenté une étude suggérant que les montres de la marque peuvent détecter près de 50 % des cas un jour avant l’apparition des symptômes.

En Australie, la startup ResApp Health s’est quant à elle intéressée au son de la toux du patient pour détecter la maladie. En substance, son application analyse le son de la toux du patient ainsi que d’autres symptômes comme le nez qui coule.

La technologie n’est pas nouvelle, puisqu’avant la pandémie, celle-ci servait déjà à détecter d’autres maladies, comme l’asthme, les pneumonies, la bronchiolite, le croup et la maladie pulmonaire obstructive chronique. Cette technique, pour diagnostiquer les maladies respiratoires via une app, a été conçue à l’Université de Queensland, puis elle a été cédée à ResApp en 2014.

Pfizer rachète l’app qui pourrait mettre fin aux tests PCR

En ce qui concerne la détection du COVID-19, des tests ont déjà été menés, avec des résultats encourageants. Les essais cliniques sont toujours en cours et si ceux-ci sont réussis, cela réduirait le nombre de tests PCR ou antigéniques que les patients doivent subir. Le coût du diagnostic du COVID-19 serait également réduit, sans oublier les usages potentiels en télémédecine.

En tout cas, Pfizer n’a pas attendu la publication des résultats de ces essais cliniques pour sortir son chéquier. L’entreprise a en effet finalisé l’acquisition de ResApp au mois de septembre, pour 179 millions de dollars australiens, soit l’équivalent de 116 millions de dollars américains.

Bien entendu, ce deal est une réussite pour l’Université de Queensland, où la technologie a été développée. “Il est gratifiant que les percées technologiques de l’entreprise aient attiré cet important soutien international”, a indiqué le Dr Dean Moss, le patron d’UniQuest, la société de commercialisation de l’université.

Grâce à Pfizer, l’app devrait profiter à plus de personnes

ResApp devrait bénéficier des moyens de Pfizer pour poursuivre le développement de la technologie. De son côté, le géant pharmaceutique se dit impatient d’affiner la technologie et de proposer celle-ci à plus d’utilisateurs dans le monde en travaillant avec les régulateurs.

Pfizer est certainement aussi intéressée par le fait que la technologie utilisée par ResApp n’est pas limitée à une maladie. Selon les explications d’Udantha Abeyratne, l’un des chercheurs qui ont développé le logiciel utilisé par ResApp, celui-ci fonctionne un peu comme un médecin utilisant un stéthoscope pour écouter les sons produits par le patient.

Pour lui, l’acquisition par Pfizer pourrait conduire à la réalisation de son rêve : “J’espère qu’ils pourront diagnostiquer des maladies mortelles comme la pneumonie dans des communautés très reculées d’Afrique et d’Asie, car ils n’ont pas accès à des hôpitaux sophistiqués.”

Il est à noter que le logiciel n’a pas besoin de connexion internet pour détecter les maladies.

Source – THE UNIVERSITY OF QUEENSLAND