Les autorités chinoises se sont battues pour se débarrasser de l’huile de gouttière dans les cuisines du pays pendant des années, réprimant les réseaux de production illégale de ces huiles depuis 2011.

Mais maintenant, il semble que l’huile du marché noir utilisée dans les étals de rue pourrait être la même que celle qui alimente les moteurs d’avion.
L’huile de gouttière est apparue comme un moyen bon marché de produire de l’huile de cuisson, très populaire dans la cuisine chinoise, selon le Washington Post.

Les déchets contenant de l’huile usagée ou de la graisse animale sont d’abord ramassés dans les égouts, les caniveaux ou les bennes à ordures et transportés vers les usines de traitement. Une fois le mélange raffiné et transformé, l’huile est reconditionnée et vendue à des vendeurs et à de petits restaurants à des prix inférieurs au marché.

En tant qu’eaux usées retraitées, l’huile de gouttière contient des agents cancérigènes qui peuvent entraîner le cancer et d’autres problèmes de santé. Mais avec l’huile dégoûtante servie dans les plats de rue bon marché, les gourmets sans méfiance pourraient ne pas en être plus avisés.

D’autres pays utilisent depuis longtemps l’huile recyclée, non pas pour la cuisine mais à des fins industrielles, ce que la Chine n’a compris que ces dernières années.

En 2014, Boeing s’est associé à une compagnie aéronautique chinoise pour transformer l’huile de gouttière en biocarburant durable, selon l’Agence France-Presse.

Après qu’un vol de la compagnie aérienne Hainan a volé de Shanghai à Pékin en mars dernier avec un mélange 50-50 d’huile de gouttière et de carburéacteur, nous pourrions voir davantage de vols commerciaux utilisant le biocarburant, selon le Telegraph.