Plus de 75.000 employés de Kaiser Permanente, l’un des plus gros systèmes hospitaliers des Etats-Unis, ont commencé mercredi une grève de trois jours pour réclamer de meilleures conditions de travail, dernier conflit social d’une longue liste cette année.
Il s’agit du mouvement le plus important à secouer les services de santé aux Etats-Unis, d’après la coalition de syndicats qui a appelé à cette grève en Californie, dans l’Oregon, en Virginie et à Washington notamment, pour dénoncer des “pratiques de travail déloyales”.
La grève a commencé dans la matinée sur la côte Est avant de s’étendre, décalage horaire oblige, à la côte Ouest, où la majeure partie de la main-d’œuvre du groupe est basée.
Sur les piquets de grève à Los Angeles, des employés ont affirmé être sous-payés et surmenés.
Pour l’infirmière Kathy Lozoya, le coût de la vie en Californie du Sud est de plus en plus difficile à supporter.
“Kaiser Permanente a fait des milliards de dollars de bénéfices, tout ce que nous demandons aux responsables de Kaiser c’est de partager ces profits avec les travailleurs qui sont en première ligne”, a-t-elle déclaré.
Sur fond d’inflation, plusieurs grèves retentissantes ont ces derniers mois été observées aux Etats-Unis, du secteur de l’automobile à celui du cinéma et de la télévision.
Si les demandes des travailleurs de la santé ne sont pas satisfaites, une nouvelle grève pourrait être organisée en novembre, a prévenu la coalition de syndicats.
Les syndicats réclament entre autres des augmentations salariales et des protections contre l’externalisation des services.
Kaiser Permanente, dont le siège est à Oakland en Californie, s’est dit “déçu” par cet appel à la grève et a indiqué prévoir de garder ses centres médicaux ouverts pendant le mouvement. Des temps d’attente plus longs
Dans le Maryland, en Virginie et à Washington, la grève doit durer 24 heures. La plupart des autres employés participants doivent observer le mouvement pendant trois jours, jusqu’à samedi matin.
Kaiser Permanente gère des dizaines d’hôpitaux et des centaines de centres médicaux.