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TopFMaster: Le 13/02/2025 à 08:43 | MAJ à 13/02/2025 à 08:44
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Publié : Le 13/02/2025 à 08:43 | MAJ à 13/02/2025 à 08:44
Par : TopFMaster

Des ministres et des députés ayant dépassé le plafond autorisé invoquent un vice de procédure et ont juré de nouveaux affidavits. Cette situation pourrait raviver le débat sur cette polémique. La Commission électorale a publié ces nouveaux affidavits sur son site.

Pour rappel, trois ministres et trois députés du gouvernement avaient soumis des déclarations électorales dépassant les limites fixées, ce qui constitue une infraction selon la Representation of People’s Act. Parmi eux, on retrouve également plusieurs candidats battus de l'Alliance LEPEP, dont les anciens ministres Kavy Ramano et Fazila Jeewa Dauweereearoo.

Puis, Kaviraj Sukon, ministre de l’Enseignement supérieur, Raj Pentiah, ministre de la Fonction publique, Véronique Leu Govind, ministre junior, et Sandeep Prayag, député du Parti Travailliste, figurent parmi les concernés par ces nouveaux affidavits. Ils invoquent des erreurs dans leurs soumissions, ainsi qu’un vice de procédure.

Dès le début, Kaviraj Sukon, Raj Pentiah, Véronique Leu Govind  et Sandeep Prayag, évoquent un vice de procédure. Dans leurs nouveaux affidavits, ils expliquent que l'article 56(5) de la loi stipule que les déclarations électorales doivent être soumises sous forme d'un affidavit juré devant un magistrat. Or, tous les affidavits avaient été jurés devant un officier de justice. Ils déclarent donc leur premier affidavit nul et non avenu.

Ensuite, ils ont révisé leurs dépenses électorales.

Ainsi, Kaviraj Sukon, qui avait initialement déclaré des dépenses de 233 600 roupies, précise maintenant qu’une omission de son agent a conduit à inclure des dépenses de 89 000 roupies pour des briyanis. Selon lui, ces briyanis ont été offerts et non achetés.

Raj Pentiah, qui avait déclaré des dépenses de 187 000 roupies, explique dans son nouvel affidavit que 75 000 roupies avaient été incluses pour des rafraîchissements et du pain. Or, cette dépense a été effectuée après la fermeture des bureaux de vote, le 10 novembre 2024, et ne peut donc pas être comptabilisée parmi les dépenses électorales. Il réduit ainsi le montant de ses dépenses à 110 000 roupies.

Véronique Leu Govind, ministre junior, évoque également des omissions dans son affidavit. Elle mentionne un paiement de 27 000 roupies pour la location d’une voiture, effectué avant l’émission des Writs of Elections. Elle signale aussi des erreurs dans ses dépenses personnelles, ayant déclaré 40 000 roupies au lieu de 4 000.

Quant à Sandeep Prayag, dont les dépenses dans le premier affidavit atteignaient 222 000 roupies, il relève une erreur en indiquant qu’un paiement de 142 000 roupies a été effectué avant l’émission des Writs of Elections et ne devait donc pas être inclus dans ses dépenses électorales.

La Commission électorale a accepté ces nouveaux affidavits et les a publiés sur son site. Mais est-ce légal ? Une source proche de la Commission a indiqué qu’elle n’avait aucun pouvoir d’enquête. Il revient donc au Directeur des Poursuites Publiques (DPP) et à la police de décider, une fois les affaires référées à leurs services.