Dans son manifeste électoral, l’Alliance du Changement avait proposé de revoir l’ensemble de l’arsenal légal relatif au trafic, à la consommation et au traitement des toxicomanes. Elle avait aussi évoqué un nouveau Master Plan avec pour objectif de faciliter la réhabilitation des toxicomanes et leur réinsertion dans la société.
Et vendredi dernier, lors de la fête de fin d’année du MMM, Paul Bérenger a annoncé que le gouvernement prévoit de remettre sur pied la National Agency for the Treatment and Rehabilitation of Substance Abusers (NATReSA).
Lancée au début des années 2000, cette agence avait pour mission de sensibiliser la population et de conscientiser sur les méfaits de la drogue et de l’alcool. Cependant, en 2016, sous l’égide d’Anil Gayan, alors ministre de la Santé, la NATReSA a été dissoute et remplacée par d’autres structures, telles que la Substance Abuse Division et le Drug Offenders Administrative Panel.
Mais que pensent les travailleurs sociaux du retour annoncé de la NATReSA ?
Ashvin Gungaram, de l’ONG AILES, pense qu’il est crucial que le gouvernement engage des discussions avec les ONG qui travaillent dans ce domaine avant de dégager un plan stratégique. Il ajoute cependant qu’il est important de connaître les raisons pour lesquelles la NATReSA avait été dissoute en 2016.
Ashvin Gungaram insiste sur la nécessité de se concentrer sur la situation actuelle et non sur le passé.
De son côté, Danny Philippe, travailleur social et responsable de la prévention au sein de l'ONG Développement, Rassemblement, Information et Prévention (DRIP), est en faveur d’une rencontre entre les travailleurs sociaux et le nouveau gouvernement afin de définir et mettre en œuvre des mesures pour résoudre le problème de la drogue.