Une mère de 30 ans, Farwa, a été brutalement assassinée en Afghanistan, quelques jours seulement après avoir défilé avec des centaines de femmes pour revendiquer de meilleurs droits sous le nouveau gouvernement des talibans. C’est ce qu’indique son frère Rohullah Hossaini, réfugié en Nouvelle-Zélande (notre photo). Sa mort brutale, rapportée pour la première fois par The Guardian, est un autre exemple d’Afghans tués dans la rue ou attaqués dans leurs maisons.
Farwa, mère de trois enfants, était descendue dans la rue pour protester, malgré la menace de violence et de représailles du régime militant. Elle a été assassinée deux jours plus tard.
S’adressant à news.com.au, le frère de Farwa, Rohullah Hossaini, a déclaré que sa sœur était chez elle vendredi lorsqu’elle a entendu quelqu’un à l’extérieur appeler à l’aide.
Bien que son mari l’ait suppliée de rester dans la maison, Farwa a couru dehors avec son bébé de six mois toujours dans ses bras et son fils de trois ans suivant de près.
Farwa a ensuite été exécuté dans la rue.
Le mari de Farwa a rapidement protégé le corps de sa femme, disant au garçon de trois ans qu’elle dormait.
Alors que le fils aîné de Farwa, âgé de six ans, comprend ce qui s’est passé, l’enfant de trois ans se débattait.
Hossaini a déclaré que l’enfant de trois ans n’arrêtait pas de demander à son père “quand maman va-t-elle se réveiller ?” et le bébé de six mois a été emmené à l’hôpital local.
“Il pleure sans arrêt”, a déclaré Hossaini.
“Il vient de se cogner la tête contre le mur”, a-t-il déclaré.
Hossaini a déclaré qu’il s’efforçait également de garder ses frères – tous dans la vingtaine – calmes, alors que la colère et le désespoir secouent la maisonnée.
“Nous ne savons pas qui a tiré sur ma sœur, mais ils sont tellement en colère, ils courent partout pour essayer de déclencher des combats et de découvrir qui l’a fait … mais ce n’est pas le moment de se venger.”
Hossaini a aussi déclaré que la famille essayait toujours de découvrir qui a tiré sur Farwa, en ajoutant que les talibans avaient déjà fait une menace effrayante.
“Nous ne savons pas si elle a été abattue à cause de moi, car je suis un défenseur des réfugiés pour moi-même, ma famille et mon pays”, a-t-il déclaré.
“Nous ne savons pas si elle s’est fait tirer dessus parce qu’elle avait manifesté… mais quand elle a été touchée, la famille est allée voir les talibans et leur a montré son corps, leur demandant ce qui s’était passé.
« Les talibans ont dit : « oh oui, quelqu’un lui a tiré dessus », puis ont demandé « est-elle allée à cette marche dans la rue principale ? »
“La famille a dit ‘tout le monde l’a fait’, et les talibans ont dit ‘eh bien, n’y retourne plus’ alors’.
“Nous ne savons pas qui l’a tuée, mais je découvrirai qui l’a fait et pourquoi, ” a ajouté Hossaini.
Source New Zeland Herald