Jamais deux sans trois ? C’était la question que tout le monde se posait hier, mercredi 3 mars, au sujet du troisième vol d’essai en altitude du Starship, l’étage supérieur du futur lanceur lourd que développe la société américaine SpaceX : les deux premiers vols – le 9 décembre 2020 et le 2 février 2021 – s’étaient conclus par un atterrissage manqué et par l’explosion de la fusée au sol.
A l’occasion de ce nouvel essai, les ingénieurs avaient procédé à des modifications pour la phase finale du vol et Elon Musk avait estimé à 60 % les chances de succès.
D’une certaine manière, le patron de SpaceX ne s’était pas vraiment trompé. Le prototype SN-10 (Serial Number 10) a effectivement réussi à se poser sur la base de Boca Chica (Texas), un peu de travers mais en un seul morceau. Un feu s’est alors déclenché sous la fusée et des lances à incendie sont entrées en action pendant quelques instants. L’incendie semblait maîtrisé mais c’est à ce moment-là, quelques minutes à peine après l’atterrissage, qu’une violente explosion a propulsé le Starship à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol. L’engin a été détruit.