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Alex: Le 10/11/2022 à 08:08 | MAJ à 10/11/2022 à 08:08
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Publié : Le 10/11/2022 à 08:08 | MAJ à 10/11/2022 à 08:08
Par : Alex

Le problème est alarmant. À tel point que ce jeudi, le gouverneur de la Banque de Maurice va rencontrer les CEO et les trésoriers des différentes banques du pays pour aborder la pénurie des devises. En Afrique du Sud, le sujet a été abordé dans un talkshow par le journaliste Bruce Whitfield avec Ronak Gopaldas, directeur de Signal Risk, société africaine de conseil en matière de risques.

À première vue, explique Ronak Gopaldas, une crise de devises à Maurice ne fait pas vraiment sens, surtout si l’on considère la balance externe du pays et ses réserves. Sans compter, selon l’analyste, que le pays a aussi l’un des meilleurs taux de couverture en Afrique. Il s’agit d’un indicateur du commerce international qui mesure l’équilibre des échanges et l’indépendance économique d’un pays.

Ronak Gopaldas se demande si cette crise de devises est due à des facteurs purement économiques ? Il ajoute que cette situation aide à créer une boucle d’inflation. Car les entreprises n’étant pas en mesure d’accéder aux devises étrangères, les coûts des importations augmentent. La hausse est évidemment répercutée sur les consommateurs.

RonakGopaldas affirme que le problème pourrait découler des facteurs suivants, soit la petitesse du pays, son insularité et le fait qu’elle soit une économie ouverte, mais aussi du fait que les deux principaux générateurs de devises, c’est-à-dire l’investissement et le tourisme, ont été peu performants ces derniers temps.

Il soutient qu’en 2021, les investissements directs étrangers ont atteint leur plus bas niveau en quatre ans et l’île n’a enregistré que 180 000 arrivées touristiques.

Il évoque un autre argument. La Banque de Maurice, selon lui, ne s’est pas couverte de gloire en gérant la situation avec des interventions sporadiques aléatoires.

Pour l’analyste, seul un nouvel élan touristique pourrait  déclencher un cercle vertueux de stabilité sur les marchés. Mais pour cela, dit-il, il faut de la cohérence et de la crédibilité de la part des autorités monétaires. Mais à plus long terme, il soutient qu’il faut des changements structurels.

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