Deux anciens présidents de la République (Hery Rajaonarimampianina et Marc Ravalomanana), trois députés (Jean Brunelle Razafitsiandraofa, Siteny Randrianasoloniaiko, Roland Ratsiraka), des ex-ministres et certains inconnus : au total, ils seront donc 12 à vouloir concurrencer Andry Rajoelina à sa réélection.
Si dans l’entourage du président de la République, la validation de sa candidature ne faisait aucun doute, c’est en revanche la consternation pour plusieurs candidats qui espéraient l’écarter de la course, mettant en avant que son certificat de nationalité malgache ne serait pas valide.
Hajo Andrianainarivelo, l’un de ceux qui avaient déposé une requête auprès de la HCC, considère que l’institution a « perdu la face aux yeux du monde » en déclarant irrecevable toutes les requêtes.
C’est un problème au niveau légal, mais aussi éthique et moral. Jamais dans l’histoire d’un pays, un chef de l’Etat en exercice n’a demandé la nationalité de l’ancienne puissance colonisatrice ! J’espère qu’Andry Rajoelina en tirera les conséquences.
Samedi soir, conformément à la Constitution, le président Rajoelina a démissionné de son poste pour pouvoir concourir à sa succession. Dans la foulée, le président du Sénat, qui aurait dû assurer l’intérim, a demandé à la HCC de constater sa volonté de renoncer à ses nouvelles fonctions.
C’est donc le gouvernement, conduit par le Premier ministre Christian Ntsay qui assure désormais de façon collégiale le rôle de chef de l’État par intérim.