Alors que les cours du pétrole sur les marchés internationaux ont connu ces dernières semaines davantage de baisses que de hausses, les consommateurs mauriciens attendent avec attention la prochaine réunion du Petroleum Pricing Committee (PPC), prévue en novembre, pour savoir si les prix des carburants seront ajustés. Toutefois, selon une source proche du dossier, aucune baisse ne devrait être appliquée cette fois-ci.
Lors de sa dernière session en août, le PPC avait maintenu les tarifs à Rs 61,20 le litre pour l’essence et Rs 58,95 pour le diesel, invoquant le mécanisme de régulation en place depuis 2011. Ce système repose sur le Price Stabilisation Account (PSA) et une marge de variation de 4 % : toute fluctuation inférieure à ce seuil ne déclenche pas d’ajustement automatique.
En août, le comité avait constaté une baisse de 3,72 % pour le mogas, légèrement en dessous du seuil requis. Quant au gasoil, bien qu’une diminution calculée supérieure à 4 % ait été observée, elle n’avait pas été appliquée en raison du déficit du PSA, estimé alors à Rs 2,7 milliards.
Par ailleurs, le marché mauricien reçoit deux livraisons mensuelles de produits pétroliers, principalement en provenance du Moyen-Orient, pour un volume total annuel d’environ 240 000 tonnes métriques. La première cargaison arrive en début de mois, la seconde en fin de mois. Selon des sources proches du dossier, la cargaison du début du mois est déjà arrivée, avec des prix légèrement inférieurs à ceux du trimestre précédent, tandis qu’une prochaine livraison est attendue dans les prochains jours.
Maurice a également bénéficié d’une réduction du prix premium payé sur ses importations, le dernier appel d’offres ayant été remporté par le soumissionnaire proposant le tarif le plus bas. Mais cette baisse n’a pas dépassé la marge réglementaire de 4 %, ce qui empêche pour l’instant un ajustement à la pompe.
Parallèlement, des discussions sont en cours avec l’Inde pour un accord d’importation de carburants réglés en roupies, afin de diversifier les sources d’approvisionnement et de réduire la dépendance au dollar américain. Une telle initiative pourrait, à moyen terme, offrir davantage de flexibilité au PPC pour ajuster les prix locaux en fonction des fluctuations mondiales. Toutefois, selon nos informations, il faudra encore patienter avant de pouvoir profiter de cette baisse tant attendue.