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: Le 30/11/2020 à 17:25 | MAJ à 18/07/2024 à 17:26
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Publié : Le 30/11/2020 à 17:25 | MAJ à 18/07/2024 à 17:26
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« Je suis pédophile. » Du temps de sa liberté et de son impunité, Joël Le Scouarnec avait l’habitude de taper cette phrase en très gros caractères sur son ordinateur à chacun de ses anniversaires, le 3 décembre.

Comme une profession de foi. Hasard du calendrier, le jeudi 3 décembre correspondra à son 70e anniversaire et surtout au dernier jour de son premier procès.

Commencé le 13 mars et interrompu au bout d’une journée à cause du confinement, il a repris ce lundi à zéro devant la cour d’assises de Saintes (Charente-Maritime).

L’ex-chirurgien digestif, en détention provisoire depuis mai 2017, risque vingt ans de prison pour des faits de viols et agressions sexuelles aggravés qu’il aurait commis aux dépens de quatre victimes : deux de ses nièces (les filles de sa sœur), l’une de ses ex-patientes de l’hôpital de Loches (Indre-et-Loire) et son ex-petite voisine de Jonzac (Charente-Maritime).

Au printemps 2017, cette dernière jouait dans son jardin lorsque le Dr Le Scouarnec, fesses à l’air et sexe apparent, lui aurait infligé, à travers le grillage, un acte de pénétration digitale. Des faits dénoncés par l’enfant alors âgée de 6 ans auprès de ses parents, confirmés par une expertise gynécologique mais toujours contestés par l’accusé.

« M. Le Scouarnec attend son procès avec l’envie d’exprimer ce qu’il n’a jamais pu communiquer auprès de sa famille (NDLR : ses trois fils et son ex-femme sont cités comme témoins) jusqu’à présent, avance son avocat Me Thibault Kurzawa.

Il veut se libérer d’une souffrance qu’il porte en lui. En revanche, il compte se défendre et contester tous les faits de viols qui lui sont reprochés. »

Selon l’enquête, il aurait abusé sexuellement plus de 300 des enfants qu’il a opérés, alors que ces derniers étaient sous l’effet des anesthésies.