Grâce à lui, après 69 ans sans nouvelles, la famille de John Fairfull en Écosse sait désormais où repose ce dernier. Originaire de la région d’Airdrie, il est mort à 21 ans dans les eaux mauriciennes alors que le porte-avions d’escorte, dont il était membre d’équipage, faisait route vers les îles Montebello dans le cadre du premier essai nucléaire britannique.

C’est The Herald, en Écosse, qui revient sur ce mystère résolu grâce, précise la journaliste Maureen Sugden, à un haut-commissaire qui s’est transformé pour l’occasion en super détective.

Tout commence par la découverte d’une tombe, celle de l’Écossais John Fairfull. Le haut-commissaire est surtout frappé par le fait que le défunt est originaire d’Airdrie, soit près de la région où il a lui-même grandi, joué au foot et travaillé.

Keith Allan poste la photo sur Twitter, tout en précisant que le marin faisait partie de l’équipage du HMS Campania. La famille réagit. À partir de là, c’est une histoire incroyable qui se déroule. D’abord, les proches apprennent, 69 ans après, où repose précisément leur oncle. De plus, ils apprennent aussi beaucoup de choses sur la vie de John Fairfull.

Ainsi, le marin écossais, disparu à 21 ans, faisait partie de l’équipage qui transportait 85 scientifiques aux îles Montebello, au large de la côte ouest d’Australie, dans le cadre de l’opération Hurricane. Il s’agissait du premier essai atomique de la Grande-Bretagne. Il a eu lieu le 3 octobre 1952 et a permis au Royaume-Uni de devenir le troisième pays au monde, après les États-Unis et l’Union soviétique, à se doter de l’arme nucléaire.

Le jeune marin n’est pas arrivé au bout du voyage. Il est décédé à Maurice. L’article souligne que l’affaire a pris des proportions internationales, car beaucoup de membres de la famille Fairfull vivent désormais au Canada.

Le plus important, c’est que la tombe de John Fairfull est désormais, grâce au haut-commissaire britannique, très bien entretenue.