Selon les données dévoilées, par le Premier ministre Navin Ramgoolam, au Parlement mardi dernier, la dette publique de Maurice a atteint Rs 559,1 milliards en juin 2024, soit 83,4 % du PIB. Ceci est attribuée à plusieurs facteurs, notamment des injections de fonds publics pour soutenir des entreprises publiques en difficulté et des projets mal gérés.
En effet, plusieurs entreprises publiques sont confrontées à des déficits alarmants. Parmi elles, la State Trading Corporation (STC) dont le Price Stabilisation Account a un déficit de Rs 3.4 milliards.
La Wastewater Management Authority (WMA) accuse un déficit de Rs 527 millions, alors que le Central Electricity Board (CEB) a un découvert bancaire de Rs 5,49 milliards.
Pour l’exercice financier 2023-2024, la CWA a enregistré un déficit de Rs 300 millions. Au 30 juin 2024, le montant total des prêts en cours de l’entité envers le gouvernement s’élevait à Rs 3,43 milliards. De plus, environ Rs 2,1 milliards d’arriérés de capital, d’intérêts et de pénalités étaient dus par la CWA au gouvernement. La CWA disposait également d’un découvert bancaire de Rs 149 millions au 30 juin 2024.
Par ailleurs, la Mauritius Post Ltd enregistre des pertes de Rs 83 millions, avec un déficit cumulé de Rs 2 milliards dans ses fonds de pension.
Autre compagnie citée dans ce rapport, Air Mauritius Ltd, (MK) qui est entièrement détenue par Airport Holdings Ltd (AHL). Au 30 juin 2024, MK affichait un déficit accumulé de Rs 16,5 milliards. Conformément à la Companies Act 2001, MK est considéré comme insolvable.
La National Transport Corporation (NTC) se trouve dans une situation financière précaire.
Le gouvernement a dû intervenir en mars 2023 en accordant un prêt de Rs 100 millions pour l’aider à régler ses dépenses opérationnelles en suspens.
Quid de Rodrigues, au 30 juin 2024, l’aéroport de Rodrigues Ltd (ARL) affichait une perte accumulée de Rs 781,2 millions. Selon la Companies Act 2001, ARL est, comme Air Mauritius, considéré comme insolvable.