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: Le 27/02/2021 à 06:10 | MAJ à 18/07/2024 à 17:25
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Publié : Le 27/02/2021 à 06:10 | MAJ à 18/07/2024 à 17:25
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Dans un rapport gardé secret par Donald Trump mais rendu public par l’administration Biden, Washington accuse Mohamed ben Salmane d’être à l’origine de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. La Maison Blanche a annoncé des sanctions contre certains proches du prince héritier saoudien.

Les États-Unis ont publiquement accusé le prince héritier d’Arabie saoudite d’avoir « validé » l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, au risque d’une crise entre les deux pays alliés.

 

« Nous sommes parvenus à la conclusion que le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi », écrit la direction du renseignement national dans un court rapport de quatre pages, déclassifié à la demande du président Joe Biden alors que son prédécesseur Donald Trump l’avait gardé secret.

 

« Le prince héritier considérait Khashoggi comme une menace pour le royaume et plus largement soutenait le recours à des mesures violentes si nécessaire pour le faire taire », ajoute-t-elle.

 

L’Arabie saoudite a « totalement rejeté » vendredi soir ce rapport. « Le gouvernement d’Arabie saoudite rejette totalement les conclusions fausses et préjudiciables contenues dans le rapport concernant la direction du royaume et ne peut les accepter en aucun cas […] », a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

 

Une série de sanctions

 

Sans aller jusqu’à punir le puissant dirigeant dans l’espoir d’éviter une crise ouverte avec cet allié-clé, les États-Unis ont dans la foulée annoncé des restrictions de visas pour 76 Saoudiens accusés d’avoir « menacé des dissidents à l’étranger », et notamment Jamal Khashoggi.

 

Le gouvernement américain a annoncé dans la foulée des sanctions financières contre le général Assiri et contre la Force d’intervention rapide, une unité d’élite chargée de la protection du prince, supervisée par Saoud al-Qahtani et présentée par Washington comme étant largement impliquée dans le meurtre. Le général Assiri, un influent militaire, avait été mis en accusation mais acquitté par la justice saoudienne. La justice turque l’accuse de son côté d’être un des commanditaires du meurtre du journaliste saoudien.

 

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a, lui, interdit d’entrée aux États-Unis 76 Saoudiens dont l’identité n’a pas été dévoilée, dans le cadre d’une nouvelle règle, baptisée « Khashoggi ban », ou « interdiction Khashoggi », visant toute personne accusée de s’attaquer, au nom des autorités de son pays, à des dissidents ou journalistes à l’étranger.

 

Le groupe de pression Open Society Justice Initiative a exhorté le gouvernement Biden à aller plus loin avec « des sanctions financières et des interdictions de voyage contre le prince héritier ».

Source : ouest france

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