Bien que Maurice soit souvent salué comme un exemple de démocratie sur le continent africain, son paysage médiatique reste profondément polarisé, écrit Reporters sans Frontières (RSF) dans son rapport 2024. Selon eux, des attaques en ligne contre les journalistes se sont multipliées.

Dans le classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF, Maurice a progressé de sept places entre 2022 et 2024, passant de la 64e à la 57e position. Cependant, cette amélioration ne reflète pas une situation parfaitement favorable : notre score global est passé de 66,07 en 2022 à 65,55 en 2024, signalant une stagnation dans certains domaines clés.

À titre de comparaison, les Seychelles, occupent la 37e place avec un score de 73,75, illustrant une gestion médiatique plus équilibrée.

Concernant les indicateurs politiques, Maurice a connu une certaine progression, passant de la 91e place en 2022 avec un score de 55,58 à la 79e place en 2024 avec un score de 50,43.

Le rapport rappelle l’impact du projet de loi controversé sur la régulation des médias adopté en 2021. Ce texte a fragilisé les protections des journalistes en affaiblissant le secret des sources. Ainsi Maurice se situe à la 83e place en 2024, avec un score de 62,88.

Sur l’aspect social, Maurice continue de se démarquer positivement. Notre pays occupe la 28e place en 2024 avec un score de 80,12. Cela représente une nette amélioration par rapport à 2022, où le pays était classé 48e avec un score similaire de 80,29.

Cependant, l’indicateur sécurité révèle une détérioration notable : Maurice est passée de la 38e place en 2022 (score de 82,5) à la 56e place en 2024, avec un score de 86,90. Cela montre les préoccupations croissantes quant à la sécurité des journalistes.

Début 2023, les autorités ont introduit une nouvelle réglementation visant à revaloriser les salaires des journalistes. En 2024, Maurice occupe la 74e place, dans le classement Indicateur Economique avec un score de 47,40.

En 2022, le pays était classé 64e avec un score de 47,81, dans cette catégorie.

Si des progrès ont été réalisés, notamment concernant les indicateurs politiques et sociaux, des préoccupations demeurent concernant la sécurité des journalistes et le cadre légal restrictif.