Le rapport du Public Accounts Committee qui circule depuis hier est accablant à plus d’un titre pour le ministère du Commerce ainsi que celui de la Santé. Toutefois, des failles, pour les moins controversables au ministère de l’Égalité des genres et du Développement de l’enfant sont mises à nues. Il ressort que des enfants maltraités ont été placés dans des shelters qui ne sont pas enregistrés auprès du ministère et qui ne répondent pas aux normes de sécurité.
Le rapport du Public Accounts Committee fait mention de 23 abris pour enfants, soit 4 qui sont opérés par le gouvernement et 19 par les organisations non gouvernementales. Selon le Place of Safety and Protection of Children Regulations 2019, ces abris doivent être enregistrés auprès du ministère comme étant un lieu sécurisé.
Tous ces shelters devaient être enregistrés au plus tard en janvier 2020, ce qui n’était pas le cas. Le rapport du PAC mentionne que de façon illégale, ces abris non enregistrés ont pu continuer à opérer suite à une simple décision administrative. Au 26 août 2021, 10 shelters qui n’étaient pas enregistrés opéraient malgré tout.
Pour justifier cela, un officier du ministère de Kalpana Koonjoo-Shah devait expliquer au Public Accounts Committee que cette décision avait été prise, car à son avis, trois mois ne suffisaient pas aux shelters pour obtenir un fire certificate, le feu vert de la police et du bureau sanitaire entre autres. Il a aussi évoqué les deux confinements nationaux dus à la Covid-19.
Mais le rapport fait ressortir qu’en réalité, ces abris n’ont pu présenter un certificat médical pour leur personnel en raison d’un manque de fonds. La même raison est avancée pour leur incapacité à satisfaire les recommandations du bureau sanitaire. Malgré tout, ces abris pour enfants non enregistrés et qui ne répondent pas aux normes de sécurité ont continué à bénéficier des subventions du gouvernement. Ainsi, aucune sanction n’a été prise contre ces shelters opérant dans l’illégalité.
Pire, le Public Accounts Committee déplore que la cour est induite en erreur délibérément par des représentants du ministère de l’Égalité des genres et du Développement de l’enfant pour placer des enfants maltraités dans des abris qui ne sont pas enregistrés et qui ne répondent pas aux normes de sécurité.