Mardi, à l’Assemblée nationale, le leader de l’opposition, Joe Lesjongard, a interrogé le Premier ministre lors d’une Private Notice Question (PNQ) sur le prochain rapport du Pay Research Bureau (PRB). Le leader de l’opposition souhaitait connaître la date exacte de publication du document ainsi que la capacité de l’État à financer d’éventuelles augmentations salariales.
Selon le Dr Navin Ramgoolam, la situation économique actuelle est « particulièrement fragile ». Il a indiqué que le gouvernement précédent a laissé un déficit plus important que prévu, une dette publique « insoutenable » et des indicateurs économiques en mauvais état. Dans ce contexte, un budget visant à stabiliser les finances était nécessaire. Appliquer le rapport du PRB dès janvier 2025 aurait donc été « irresponsable ». Le chef du gouvernement a néanmoins indiqué que le rapport est à un stade avancé, tout en soulignant la difficulté de fixer une date précise de publication et d’évaluer le coût réel de sa mise en œuvre.
Cette annonce a immédiatement suscité des critiques.
Pour Ashvin Gudday, négociateur syndical, il est « inacceptable » que les fonctionnaires paient les conséquences de la mauvaise gestion économique passée. « Le gouvernement ne peut se contenter de dire que la caisse est vide, après un an au pouvoir », souligne-t-il.
Pour sa part, Gheerishsing Gopaul, secrétaire général de la Government Services Employees Association (GSEA), déplore une « deuxième déception » pour les fonctionnaires qui espéraient la mise en œuvre du rapport avec effet rétroactif dès janvier 2025 et sa publication en décembre 2025.
Selon le syndicaliste, l’incertitude demeure. Il appelle les autorités à clarifier la date de publication du rapport.