L’actrice latino-américaine, décédée ce mercredi 15 février après une brève maladie, et consacrée comme la plus belle femme du monde pour son rôle de naïade dans le film Un million d’années avant Jésus-Christ, a éternellement été ramenée à son physique.
Après une vingtaine de productions, Raquel Welch avait soudainement accédé à la célébrité grâce à une seule affiche de film, celle d’Un million d’années avant Jésus-Christ, film quasi-muet sorti en salles en 1966. L’actrice y pose dans un bikini à peau de bête qui passera à la postérité. Alors que Hollywood se cherche une nouvelle icône après la disparition de Marilyn Monroe en 1962, cette image propulse la jeune femme au rang de sex-symbol. Un statut dont elle aura du mal à se détacher tout au long de sa carrière.
« Les gens me voyaient en sex-symbol, mais en réalité, j’étais mère célibataire avec deux jeunes enfants ! », s’exclame-t-elle un demi-siècle plus tard dans son autobiographie Beyond the cleavage (Au-delà du décolleté).
Elle enchaîne les films dans les années 70, mais reste cantonnée à son statut de beauté dans tous les genres où elle s’aventure. Westerns (Bandolero, Un colt pour trois salopards), films policiers (La femme en ciment) ou encore comédies (L’animal de Claude Zidi avec Belmondo). En 1969, des scènes érotiques inédites avec l’acteur noir Jim Brown dans Les cent fusils et son rôle de transgenre dans la parodie Myra Breckinridge (1970) font polémique. Elle obtient toutefois un Golden Globe pour Les trois mousquetaires en 1973.