Le samedi 5 juillet, l’Institut Français de Maurice a résonné au son des tambours sacrés et des voix porteuses d’un message puissant. Le festival « Rastafari – Nou Lidantité » a réuni spiritualité, musique, artisanat et prises de parole autour d'une culture trop souvent marginalisée, mais bien vivante et enracinée dans l'histoire africaine et mauricienne.
Le concert de Ras Kawintseb, alias The Barefoot Rasta, venu spécialement d’Éthiopie, a été un moment fort du festival. À travers son reggae aux influences multiples, il a délivré un message d’unité, de foi et d’espoir, sous les applaudissements d’un public conquis.
La Dr Giulia Bonacci, historienne à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), a salué le bon déroulement de l’événement. Elle a rappelé que le mouvement Rastafari fait partie de l’histoire africaine et qu’il doit être reconnu comme un héritage vivant porteur de paix et de dignité.
Annabelle, membre de l’Association Socioculturelle Rastafari et participante à la table ronde sur les difficultés vécues par la communauté, garde de cette journée un nouvel espoir : celui que leur voix soit enfin
écoutée et comprise dans la société mauricienne.
« À travers ces échanges, nous avançons vers une forme de réparation », déclare Annabelle, qui pense que ce genre de journée est important pour montrer que la communauté Rastafari a toute sa place dans la société mauricienne.
Loin des idées reçues, « Rastafari – Nou Lidantité » a mis en lumière la richesse d’une culture souvent mise de côté, mais pourtant bien ancrée dans l’histoire et les valeurs de Maurice.