Le mpox fait des victimes dans la plus grande province de la RDC depuis plus d’une année, avant même la résurgence de l’épidémie actuelle sur le continent. À elle seule, la Tshopo enregistre actuellement plus du deux tiers des cas de mpox dans le nord-est du pays, et Médecins sans frontières (MSF) s'inquiète à propos de la livraison des vaccins dans la région.
Le mpox tue davantage dans le nord-est de la RDC que dans le reste du pays : près de quatre personnes atteintes sur 100 peuvent mourir du mpox dans la province de la Tshopo, selon la division provinciale de la santé.
Boubacar Mballo, coordinateur du projet d'urgence de MSF dans la région, s'en est inquiété le 5 septembre lors d'un point presse. « Par rapport à nos quatre zones d'intervention, il est évident que la province de la Tshopo est la plus touchée. Ça tue plus dans la Tshopo que par rapport aux trois autres provinces d'intervention. Et ce ne sera pas une surprise si le taux de mortalité est beaucoup plus élevé aussi dans la Tshopo que par rapport au reste », avance-t-il. Dans la Tshopo, c'est la zone de santé de Yakusu qui est la plus touchée par la variole de singe, avec 178 cas depuis le début de l'épidémie. Une zone à prioriser lors de la vaccination, selon MSF. Si les premiers vaccins sont arrivés ce 5 septembre à Kinshasa, aucune date n'a été annoncée pour des livraisons de doses dans la Tshopo. Quarante-trois personnes sont mortes de la variole de singe dans la région depuis le début de l'épidémie.