
Ce mardi 16 septembre, l’Employment Relations Tribunal (ERT) devra se prononcer sur une affaire qui pourrait redéfinir les règles de responsabilité institutionnelle à Maurice. Le Bank of Mauritius Employees Union (BOMEU), créé en 1976, a officiellement sollicité sa reconnaissance en vertu de l’article 36 de la loi sur les relations professionnelles, après une série de retards et de contradictions au sein de la Banque.
L’histoire remonte à 2021, lorsque l’ERT avait initialement rejeté la reconnaissance du syndicat. Une nouvelle demande, déposée en mars 2022, n’avait pas reçu de réponse dans le délai légal de 45 jours. En mars 2025, suite à l’élection d’un nouveau bureau exécutif avec Chidanand Rughoobar comme président, cette demande a été retirée. Le syndicat a ensuite renouvelé sa requête le 11 avril 2025. Gérard Sanspeur, alors Second Deputy Governor, avait confirmé que le syndicat comptait plus de 50 % d’adhérents et remplissait les conditions pour être reconnu selon l’article 27 de la loi sur la Banque de Maurice.
Cependant, le 8 août 2025, la direction de la Banque s’est opposée à la demande, contestant sans justification les conclusions de Sanspeur. Ce même jour, le président du syndicat a reçu une lettre disciplinaire.
Le 8 septembre, le syndicat de la Banque a saisi l’ERT, qui a rapidement convoqué les deux parties pour une audience ce mardi 16 septembre. Selon NarendranathGopee, négociateur syndical, « dans un pays démocratique où l’État de droit prévaut, l’autocratie n’a pas sa place dans le monde du travail. »
Narendranath Gopee s’attend à ce que « légalement et légitimement », la Bank of Mauritius Employees Union (BOMEU)obtienne enfin la reconnaissance syndicale.
La balle est désormais dans le camp de l’Employment Relations Tribunal.