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Khoushal: Le 17/09/2025 à 08:34 | MAJ à 17/09/2025 à 09:04
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Publié : Le 17/09/2025 à 08:34 | MAJ à 17/09/2025 à 09:04
Par : Dooshina Appigadu

L’affaire de la reconnaissance syndicale à la Banque de Maurice connaît un nouveau tournant. Ce mardi 16 septembre, l’Employment Relations Tribunal (ERT) a tenu une audience préliminaire concernant la requête de la Bank of Mauritius Employees Union (BOMEU), fondé en 1976, qui réclame depuis plusieurs années sa reconnaissance officielle en vertu de l’article 36 de la loi sur les relations professionnelles.

L’historique de cette affaire est marqué par une succession de retards et de contestations. En 2021, l’ERT avait rejeté une première demande du syndicat. Une nouvelle requête déposée en mars 2022 était restée sans suite, alors que la loi impose un délai de réponse de 45 jours. Après l’élection d’un nouveau bureau exécutif en mars 2025, avec Chidanand Rughoobar à la présidence, la demande avait été retirée, avant d’être reformulée le 11 avril 2025. À l’époque, Gérard Sanspeur, alors Second DeputyGovernor, avait confirmé que le syndicat rassemblait plus de 50 % des employés, condition essentielle pour sa reconnaissance par rapport à l’article 27 de la loi régissant la Banque de Maurice.

Mais le 8 août dernier, la direction de la Banque s’est opposée à cette demande, contestant les conclusions de Gérard Sanspeur sans en fournir les justifications. Le même jour, le président du syndicat recevait une lettre disciplinaire, une décision qui a renforcé la tension autour de ce dossier.

Le 8 septembre, la Bank of Mauritius Employees Union (BOMEU) a saisi l’ERT, qui a convoqué les deux parties hier. Le tribunal a alors demandé à la Banque de Maurice de clarifier sa position : soit reconnaître le syndicat, soit maintenir son opposition en déposant un « statement of reply ». La Banque dispose légalement de 30 jours pour présenter ses arguments.

L’affaire a été renvoyée au mardi 23 septembre, date à laquelle Chidanand Rughoobar devra présenter son « statement of case ». Le verdict de l’ERT, attendu dans les semaines à venir, pourrait enfin mettre un terme à une saga syndicale qui dure depuis plus de quatre ans.