
Le Premier ministre, le Dr Navin Ramgoolam a pris la parole hier, vendredi à l’Assemblée nationale pour dénoncer la non-accréditation de la délégation mauricienne à la cinquième session de la sixième législature du Parlement panafricain, actuellement en cours à Midrand, en Afrique du Sud. Il a pointé du doigt ce qu’il qualifie de « comportement antipatriotique » du leader de l’opposition, Joe Lesjongard, dans cette affaire.
Le chef du gouvernement a rappelé que, conformément à l’article 4 (3) du Protocole instituant le Parlement panafricain, chaque État membre doit être représenté par cinq parlementaires, dont au moins une femme, reflétant la diversité politique de leur parlement respectif. Il a précisé que la composition de la délégation mauricienne avait été communiquée dans les règles au secrétariat de l’institution panafricaine, et que la députée Anabelle Savabaddy y figurait.
Cependant le Premier ministre a souligné que Joe Lesjongard a préféré faire partie de la délégation pour l’Union interparlementaire, siégeant à Genève.
Mais ce qui a provoqué la colère du Premier ministre, c’est le refus du Comité des accréditations du Parlement panafricain d’entériner la participation de la délégation mauricienne.
Le Premier ministre a affirmé avoir demandé le retour immédiat des membres de la délégation à Maurice et avoir adressé une lettre officielle de protestation au président de la Commission de l’Union africaine.
Le Dr Navin Ramgoolam a également fustigé le rôle du leader de l’opposition dans cette affaire, l’accusant d’avoir sollicité directement l’instance panafricaine pour rejeter la délégation mauricienne. « C’est un acte honteux et une insulte à la démocratie parlementaire », a-t-il déclaré. Il a regretté que ceux qui, selon lui, ont déjà terni l’image du Parlement mauricien cherchent désormais à se faire passer pour des défenseurs de la bonne gouvernance.
Le Premier ministre a également critiqué l’attitude du quatrième député de Port-Louis Nord/Montagne Longue, Adrien Duval, qu’il accuse de se positionner aujourd’hui en « gardien des finances publiques », alors qu’il aurait effectué trois missions officielles à l’étranger en 78 jours lorsqu’il occupait le poste de Speaker de l’Assemblée nationale.