La dernière fois qu’ils avaient croisé le fer à ce stade-là de la compétition, c’était il y a 20 ans. L’exercice 2002-2003 de la Ligue des champions avait alors des airs de glorieux chant du cygne pour le football de club italien, qui envoyait trois de ses représentants en demi-finales de la C1. Cette année-là, le Diavolo remportait sa sixième coupe aux grandes oreilles, dans le sillage d’une équipe de rock stars vieillissantes mais inoxydables : Pippo Inzaghi, Andriy Shevchenko, Andrea Pirlo, Alessandro Nesta, Paolo Maldini, Clarence Seedorf, pour ne citer qu’eux.
Deux décennies plus tard, c’est une tout autre histoire que raconte le football transalpin en Europe. Une histoire de déclassement, d’abord, alors que le portefeuille de ses grands clubs historiques ne peut plus concurrencer les bourses des clubs anglais, du duo Real-Barça et du Bayern. Une histoire, aussi, de résilience, où la grandeur passée reste palpable, entretenue par des formations qui ont lentement mais sûrement entamé leur mutation. La Juve a un temps donné l’exemple, en réduisant sa voilure financière pour déployer ce qui fut pendant longtemps la politique sportive la plus intelligente du pays, sinon du continent. D’abord désarmés face à une Vieille Dame hégémonique sur ses terres et double finaliste de la C1 en 2015 et 2017, les clubs lombards se sont transformés, chacun à leur façon. Quoi qu’il en soit, le premier acte de ses retrouvailles est prévu ce soir à 23h00 heure de Maurice.