Un nouveau rebondissement survient dans l’affaire impliquant le policier Shehriaz Emambux, arrêté pour tentative de possession de drogue synthétique d’une valeur estimée à Rs 17,7 millions.

La Cour suprême a cassé la décision de la magistrate de la Bail and Remand Court qui avait accordé une libération sous caution à l’accusé le 30 octobre 2024.

Shehriaz Emambux avait été interpellé le 27 juillet 2024 au bureau de DHL à Plaine Magnien alors qu’il venait récupérer un colis expédié de Slovénie et adressé à un certain Ian Chung, qui a également été arrêté par la suite.

Une opération de « livraison contrôlée » a été mise en place, mais Ian Chung ne s’est jamais présenté. Shehriaz Emambux a reconnu avoir accepté Rs 2 000 pour récupérer le colis, tout en niant en connaître le contenu.

La magistrate avait jugé que les preuves contre l’accusé n’étaient pas « fortes », soulignant que le colis ne lui était pas destiné et qu’il niait toute connaissance de sa nature illicite.

Toutefois, pour la Cour suprême, cette analyse empiétait sur le fond du dossier, qui doit être tranché lors du procès. Le juge Denis. Mootoo et la juge Beekarry-Sunassee ont rappelé que l’évaluation de la preuve à ce stade vise à apprécier les risques de fuite et de récidive, ce que la magistrate a, selon eux, mal fait.

Ils ont noté que l’accusé était supposé être en service au poste de police de Baie-du-Tombeau au moment des faits, ce qui renforçait les soupçons.

Verdict : la remise en liberté est annulée. Shehriaz Emambux retourne en détention préventive.