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Yudhisen Mardaymootoo: Le 03/12/2025 à 11:42 | MAJ à 03/12/2025 à 11:45
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Publié : Le 03/12/2025 à 11:42 | MAJ à 03/12/2025 à 11:45
Par : Dorothy Bonnefemme

Dans une lettre adressée à Lord De Mauley, président de l’International Relations and Defence Committee de la Chambre des Lords, Priti Patel — ancienne ministre britannique et actuelle Shadow Foreign Secretary — soulève de vives préoccupations concernant le rôle que joueraient, selon elle, les autorités mauriciennes dans la consultation menée au Royaume-Uni auprès des Chagossiens au sujet du traité sur la souveraineté de l’archipel.

Dans ce courrier, Priti Patel remercie Lord De Mauley d’avoir lancé un processus de consultation avec la communauté chagossienne autour de ce qu’elle qualifie de « Labour’s Chagos Surrender Deal ». Toutefois, elle estime qu’il est « honteux » et « constitutif d’une tache » pour le gouvernement travailliste d’avoir signé le traité sans avoir engagé, en amont, une véritable démarche de dialogue et de consultation. Elle dénonce également le fait que les ministres concernés aient confié cette responsabilité à un comité spécial plutôt que de l’assumer eux-mêmes.

Priti Patel qualifie cette approche de « consternante » et dit faire confiance au comité présidé par Lord De Mauley pour en tenir compte lors de l’analyse des témoignages et représentations reçus.

L’ancienne ministre va plus loin en citant des informations selon lesquelles les autorités mauriciennes pourraient interférer dans les processus démocratiques et parlementaires britanniques. Selon elle, ces autorités participeraient elles-mêmes aux réponses au sondage et mobiliseraient leurs ressources pour organiser et encourager la participation, dans ce qui apparaît, écrit-elle, comme un « effort orchestré » visant à influencer les résultats de l’enquête.

Face à ces éléments, Priti Patel demande au comité de procéder à un examen et à une enquête urgente afin de garantir que des mécanismes de contrôle stricts soient instaurés pour empêcher toute manipulation du sondage. Elle insiste sur le fait qu’aucune démocratie ne peut tolérer une ingérence coordonnée provenant d’un gouvernement étranger.

Nous avons sollicitité l’Attorney General, Gavin Glover, sur ce dossier. Sa réaction sera publiée dès réception.