Au Royaume-Uni, la conférence annuelle de Reform UK débute ce vendredi 20 septembre. Le parti héritier du Brexit, considéré comme étant à la droite de la droite conservatrice, rencontre ses électeurs dans la ville de Birmingham, au nord de l’Angleterre. La conférence doit marquer un tournant dans l’histoire d’un parti qui attire de plus en plus de Britanniques.
C’est une conférence qui doit, selon Nigel Farage, « marquer le passage à l'âge adulte » du parti Reform UK. Critiqué pour son image de parti d'extrême droite et pour les commentaires xénophobes de certains de ses candidats en campagne pour les élections législatives au début de l'été, Nigel Farage avait promis de « professionnaliser » Reform UK pour qu'il devienne le principal parti d’opposition dans cinq ans. Pour tenir sa promesse, le chef du parti sait qu'il doit redorer son image et entamer une banalisation de Reform UK dans la vie politique britannique. Une « dédiabolisation » qui commence donc dès ce vendredi 20 septembre à Birmingham. Le parti, qui revendique aujourd'hui plus de 70 000 membres, estime que la conférence de cette année est la plus importante jamais organisée, avec des ventes de billets plus de quatre fois supérieures à celles de l'année dernière. Lors des élections générales de juillet, Reform a obtenu 14% des voix et fait élire cinq députés au Parlement, une première historique. Né des cendres du Brexit party qui avait lui-même succédé au UKIP (formé par Nigel Farage), le parti d’extrême-droite convainc une certaine frange de l’électorat britannique par son discours radical sur l’immigration.
Pour professionnaliser le parti, Reform va aussi changer ses statuts. Dans une vidéo postée jeudi sur le réseau social X, Nigel Farage a annoncé vouloir changer la structure du parti qui pour l’instant fonctionne comme une entreprise dont Farage détient 50% des actions.