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Jessila: Le 28/10/2022 à 09:46 | MAJ à 10/07/2024 à 17:09
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Publié : Le 28/10/2022 à 09:46 | MAJ à 10/07/2024 à 17:09
Par : Jessila

Du cannabis valant Rs 18 millions avait été saisi par une équipe de la brigade antidrogue à Fond-du-Sac en 2017. Dans cette affaire, deux frères avaient été arrêtés, soit Akeel et Nilesh Jootna. L’affaire a été appelée en cour d’Assises mercredi.

La séance a débuté par l’audition de l’ex-inspecteur Awotar, qui faisait partie de la brigade antidrogue. Il a produit des vidéos dans lesquelles on le voit interroger les deux frères dans la culture de légumes où le cannabis était cultivé. Les vidéos ont été diffusées lors de l’audience. Le représentant du DPP, Me Roshan Santokhee, a ensuite interrogé le témoin sur certains éléments évoqués durant sa discussion avec les accusés.

L’inspecteur de police à la retraite a déclaré que les suspects avaient volontairement montré l’endroit où la drogue était cultivée. Il a ajouté que les frères Jootnah ont reconnu qu’ils étaient les cultivateurs. De plus, la vidéo d’une maison en construction a également été diffusée. On y voit Nilesh Jootna expliquer à la police l’endroit où les plants étaient cultivés. Il a également déclaré que son frère Akeel a reconnu que le cannabis avait été arraché d’une forêt.

Lors du contre-interrogatoire de l’ex-inspecteur Awotar, Me Samad Golamaully, qui représente les prévenus, a demandé au témoin pourquoi, sur les vidéos, on ne voit pas les officiers de l’ADSU arracher le cannabis du champ. L’avocat a aussi demandé au témoin d’expliquer pourquoi, malgré la présence d’un photographe et d’un vidéographe de la police sur les lieux pourquoi, les plants de cannabis de grande taille n’ont pas été filmés. L’ex-inspecteur a insisté que cela a été le cas. Mais l’avocat a insisté que le photographe n’a pris aucune photo de ces plants. Le témoin a alors affirmé que cela ne lui était pas venu à l’esprit.

Me Golamaully a aussi demandé pourquoi les vidéographes n’avaient pas filmé de près les policiers en train d’arracher les plants de cannabis. Le témoin a répliqué que ses collègues et lui étaient pressés ce jour-là et qu’ils avaient reçu l’ordre de ne pas s’attarder sur les lieux.  L’avocat a alors confronté le témoin à plusieurs éléments indiquant, selon lui, que les plants de cannabis n’ont pas été arrachés dans la plantation en question. Ce qui fait, a-t-il déclaré, que ses clients n’y sont pour rien dans cette affaire. Le témoin a catégoriquement démenti. Me Golamaully lui a aussi demandé s’il savait que les frères Jootnah avaient écrit à la Commission anticorruption pour alléguer qu’ils avaient été induits en erreur par la police. Le témoin a dit qu’il n’était pas au courant. Lors de l’audience, hier, Me Samad Golamaully a affirmé que les officiers de la brigade antidrogue ont « ordonné » aux deux frères de dire qu’ils étaient des cultivateurs des plants de cannabis. Le témoin a fermement nié. Me Golamaully a aussi déclaré qu’il n’y avait pas de cannabis dans les chambres des accusés lors de leur arrestation. La drogue n’y a été découverte, selon lui, que lors de la perquisition. Une fois encore, l’ex-inspecteur Awotar a formellement démenti.

L’affaire se poursuivra le 6 février 2023.

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