Toute ressemblance à d’autres affaires dans d’autres pays est purement fortuite, s’il vous plaît.
En effet, le scandale KEMSA concerne l’achat de matériel médical pour aider à lutter contre la Covid-19. Dans certains cas, il n’y a jamais eu de livraison. Et mieux encore, les commandes ont été passées en dehors du cadre légal. Le montant des malversations est estimé à 78 millions de dollars.
Au Kenya, c’est la traque aux fonctionnaires corrompus. Au départ, un mouvement de grève des travailleurs de la santé, qui déploraient les mauvaises conditions de travail et le manque d’équipement.
Une enquête est ordonnée sur le plan de riposte Covid-19 dans le pays. C’est là qu’éclate l’affaire. La Kenya Medical Supplies Agency, KEMSA, est l’organisme gouvernemental chargé d’acheter du matériel médical.
En pleine épidémie Covid, il a acheté pour des dizaines de millions de dollars d’équipements. Sauf qu’il y a eu des malversations de l’ordre de 78 millions de dollars. C’est ce qu’indique la Commission d’éthique et de lutte contre la corruption dans son rapport, soumis mercredi. Elle identifie 15 fonctionnaires et hommes d’affaires qui sont mêlés à l’affaire.
La commission souligne que les appels d’offres du gouvernement ont été passés à des individus et des entreprises, basés sur le copinage politique. Elle recommande des poursuites contre tous les fonctionnaires impliqués.
La deuxième phase de l’enquête concernera les entreprises qui ont illégalement bénéficié des appels d’offres. William Ruto, vice-président du Kenya, pourrait être inquiété. Le directeur général et deux autres cadres de Kemsa ont été suspendus.