L’étude, menée par un groupe de scientifiques, montre que le climat aussi aurait contribué à la disparition de certaines espèces de « gros animaux » à Madagascar et dans les Mascareignes. L’activité humaine ne serait pas l’unique responsable de leur extinction.
Des périodes répétées de sécheresse à Madagascar et dans les îles Mascareignes menaçaient déjà les espèces endémiques, comme le dodo et d’autres animaux de grande taille. La colonisation humaine n’aura peut-être fait que précipiter leur disparition.
C’est la conclusion d’un groupe de scientifiques mené par Hanying Li, de l’université chinoise de Jiaotong, axée sur les fluctuations climatiques dans l’océan Indien.
Ils ont analysé des échantillons de stalactites prélevés des caves à Rodrigues, car même si Rodrigues se trouve à près de 1 600 kilomètres de Madagascar, les deux îles sont influencées par la même ceinture de pluie tropicale.
Selon l’étude, Madagascar et les Mascareignes ont connu de longues et fréquentes périodes de sécheresse durant le dernier millénaire.
La mégafaune malgache, qui comprenait le dodo, d’autres gros oiseaux pesant jusqu’à 500 kilos, des lémuriens de la taille d’un gorille et des tortues géantes, a disparu entre 1 500 et 500 ans de cela. Le climat serait la principale raison.
Pour ce qui est des Mascareignes, soit Maurice, Rodrigues et La Réunion, la disparition d’espèces endémiques coïncide avec la colonisation humaine.
Ashish Sinha, de l’Université d’état de la Californie, co-auteur de l’étude, précise que les animaux de grande taille ont survécu aux sécheresses sévères, mais peut-être pas au stress supplémentaire qu’est l’activité humaine.
L’humain ne serait donc pas le seul coupable.